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Comment distribuer les tâches dans un collectif ? Les idées de 22+ écolieux

Comment répartir les tâches dans un collectif, de manière équitable et agréable ? Voilà un enjeu de nombreux écolieux ! D’ailleurs, les co-habitant.e.s ne manquent pas d’idées créatives pour se distribuer les tâches et les corvées. Quels outils utiliser pour tendre vers une distribution équitable ? Comment éviter les tensions et conflits sur ce sujet délicat ? Je vous raconte les bonnes pratiques glanées auprès de plus de 22 écolieux.

Les outils de répartition glanés dans plus de 22 écolieux

Bien entendu, toutes les tâches ne se ressemblent pas. Alors, chaque collectif utilise un ensemble d’outils et de méthodes pour dispatcher les tâches entre les personnes.

Les outils doivent se combiner et évoluer pour s’adapter à chaque tâche, contexte et niveau de maturité du groupe.

La répartition des tâches quotidiennes : 5 idées

  1. Répartition naturelle, à l’envie et en prise d’initiative. Concrètement ? Il n’y a pas de planning, pas de règles. Lorsque quelqu’un veut faire la tâche, iel s’en empare. C’est adapté à des tâches que tout le monde aime, et/ou qui peuvent être en retard sans problème. Ex. C’est comme ça qu’est répartie la cuisine à l’Hôtel de la Cronce.
  2. Tableau d’inscription. Un tableau avec les jours de la semaine, les différentes tâches à réaliser (cuisine, vaisselle, nourrir les poules, etc.) et le nombre de personnes nécessaire pour chacune. Le tableau est placé dans un endroit bien visible, et chaque personne s’inscrit en autonomie et en coresponsabilité. Ex. La cuisine et la vaisselle des casseroles à la Caserne Bascule. Cela permet d’impliquer les personnes de passage dans les tâches du quotidien.
  3. Déterminer des tâches qui sont réalisées en individuel plutôt qu’en collectif. Exemple : à la Caserne Bascule, il y a des bacs de vaisselle, et chaque personne lave son assiette après avoir mangé ! Comme ça : pas de mission vaisselle.
  4. Instaurer un tableau de tâches tournantes. On peut identifier plusieurs tâches récurrentes (exemple : sortir les poubelles, vider le lave-vaisselle, laver les torchons de la cuisine, etc.) et les regrouper sur un tableau aimanté : une colonne par personne, une tâche par ligne et un magnet par ligne. Dès que je réalise ma tâche, je glisse le magnet à la personne suivante. Exemple : c’est ce qu’on utilisait dans la coloc de 10 personnes où j’ai vécu 2 ans.
  5. Attribuer des jours à chaque personne. C’est pratique : comme ça, je sais que chaque lundi midi je suis responsable de la cuisine par exemple. Si je ne suis pas là, je transmets ma tâche à une personne présente. Exemple : c’est utilisé au Coq à l’Âme pour la cuisine et différentes tâches de la ferme, comme la fromagerie, la traite, etc.

Les deux premiers outils peuvent être combinés à des solutions créatives pour équilibrer les degrés d’implication des différentes personnes du collectif.

  • Simplement visibiliser les implications respectives, pour permettre à chacun.e de se réguler. Par exemple, en inscrivant un bâton dans un tableau dès que je vide le lave-vaisselle.
  • Attribuer des compte-temps à chaque personne et aux différentes tâches (ex. chaque personne a 10 compte-temps à utiliser chaque semaine. Vider les toilettes sèches compte pour 3, faire la vaisselle pour 1). Ex. C’est utilisé au Domaine des Possibles.

    L’autogestion, c’est quoi ?

    D’écolieu en écolieu, vous entendrez probablement parler d’autogestion. En gros, cela veut dire que le groupe s’organise par lui-même, sans « chef » ou hiérarchie désignée. Chaque personne du groupe est responsable du résultat et du déroulé, puisqu’elle peut s’impliquer au même titre que les autres !

    Ce terme désigne en fait un large spectre de fonctionnement — de l’auto-organisation totale et anarchique (comme les épiceries autogérées de Coop Lib’ : si tu veux quelque chose, tu le fais !), à la simple répartition des tâches du quotidien par l’ensemble du groupe (comme aux Rencontres Nationales de Permaculture par exemple : il reste une équipe d’organisation).

    Dans les outils cités ci-dessous, les 3 premiers font partie de l’auto-gestion : chaque personne s’implique en bonne intelligence. Les deux derniers sont plus cadrés : des règles équilibrent les implications de chacun.e.

    Faire ensemble les corvées, pour les rendre plus agréables – 5 solutions

    Il y a toujours des trucs à faire… Que personne ne veut faire. Alors, pour se motiver, on ajoute du fun, de l’énergie collective — et de la musique, bien souvent ! Quelques idées et exemples.

    1. Fixer un créneau (hebdomadaire) durant lequel tout le monde se rassemble pour faire le ménage des espaces communs. Par exemple, à la Caserne Bascule, c’est une habitude bien établie : on a une heure, pas plus, pas moins pour laver le bâtiment de fond en comble. On commence par distribuer les pièces de la maison, on se munit ensuite du matériel à récurer, on met la musique bien forte, et c’est parti ! Les personnes qui ont fini plus tôt vont aider les autres, et au bout d’une heure : tout le monde s’arrête. On a lavé ce qu’on a lavé, et c’est parfait.
    2. Mettre une musique, et prendre 5 minutes pour ranger les espaces communs. Dans les lieux avec beaucoup de monde, le bazar a tendance à vite s’entasser. Une bonne idée est d’associer une musique au rangement (dans un collectif, on avait choisi Alors on danse de Stromae, pour chanter à tue-tête « Alors on range » pendant 5 minutes). Quand elle passe, on se lève et on prend quelques minutes pour faire place nette.
    3. Pour l’avancée des travaux : plusieurs écolieux fixent 1 jour ou 1 week-end par mois de chantier participatif (généralement uniquement avec les membres du collectif, mais certains lieux l’ouvrent au public). À l’Oasis des Âges, c’est un rituel qui s’appelle les Yakas : y a qu’à faire-ci, y a qu’à faire ça » : jour après jour, on accumule ces petites tâches dans la boîte à Yaka. Et régulièrement, le groupe prend une journée ou une semaine pour réaliser un maximum de ces petites tâches qui trainent ! Autres exemples : Le Domaine des Possibles (1 we par mois + 5 jours deux fois par an), La Juptière (1 we par mois, ouvert au territoire), La Ferme de Chenèvre et Le Chateau de Montlaville (1 dimanche par mois).
    4. Les care groups (groupe soin) : c’est un fonctionnement de tâches tournantes, mais en binôme ou en petit groupe. Chaque jour, un créneau d’une heure est accordé à ce « care group » : tout le collectif réalise des tâches sur le lieu, par sous-groupe. Exemple : vider les toilettes sèches, ranger les espaces communs, éplucher les légumes pour la cuisine, etc. Le mieux, c’est de trouver 5 à 7 tâches et de les faire tourner sur 1 semaine (avec des jours de pause éventuels). J’ai découvert ce fonctionnement dans la communauté en Grèce que j’ai visitée, lors de mon voyage en train.
    5. Eat the frog (mange le crapaud). On se retrouve toustes dans la même salle, avec une liste de tâches à faire et une durée fixée collectivement. Dès que quelqu’un termine une tâche, elle dit un cri de guerre (genre : youpi ! Ou : c’est fait !), et les autres répètent pour s’encourager ! C’est super pour se motiver à faire les tâches qu’on procrastine depuis des jours, que dis-je, des mois ! Genre, les tâches administratives, appeler quelqu’un pour demander une info, etc. Ou bien des projets plus longs auxquels on veut mettre un coup d’accélérateur. J’ai vécu ça dans un séminaire d’entrepreneuriat. Dans un écolieu, chaque personne peut venir avec ses rôles et missions correspondantes, et se motiver ensemble à avancer.

    Établir un horaire de distribution des tâches

    Pour les lieux où les membres travaillent sur place, le fonctionnement peut être un peu différent. En effet, dans ce cas, il y a beaucoup plus de missions à réaliser.

    1. Répartition du matin, selon l’énergie. Un ami m’a partagé ce témoignage : « J’ai vu un truc super intéressant où les gens se réunissent en début de journée et donnent leur pourcentage d’énergie disponible 🙂 comme ça, on répartit les tâches en fonction de ce que chacun.e est capable de prendre. »
    2. Répartition au début d’une demi-journée de travail. Les responsables de missions exposent la ou les tâches à faire et le nombre de personnes nécessaires. Les autres rejoignent ainsi des tâches, en choisissant en fonction de leur intérêt ou énergie disponible. Exemple : c’est ce qui est pratiqué à l’Arche de Saint Antoine, deux fois par jour. Ça permet d’impliquer des volontaires de passage.
    3. Appel à renfort. Sur un grand tableau magnétique, chaque personne peut ajouter des tâches à faire et le nombre de personnes appelées. On peut aussi y inclure la cuisine, la vaisselle, etc. Chaque personne peut se positionner sur une tâche en plaçant un magnet avec son prénom. Exemple : à l’Oasis du Coq à l’Âme, c’est le rituel de la Craie-Clochette ! Au déjeuner, tous les deux jours, on fait la présentation des tâches et on met une musique pour que les personnes indiquent leur prénom. Là aussi, ça permet d’impliquer les visiteur.euses temporaires.

    Et pour les corvées que personne ne veut faire ?

    Et si vraiment, il reste des corvées ou des responsabilités que personne ne veut faire ? Ou qu’on prend par dévouement, sacrifice, en y allant à reculon ?

    On peut se demander :

    • La tâche est-elle vraiment nécessaire ? Est-ce qu’on pourrait imaginer un autre fonctionnement pour l’éviter ou la rendre plus agréable/facile ?
    • Est-ce qu’on peut la déléguer ?
    • Sinon : comment on peut rendre cette tâche ludique, y ajouter de la motivation collective ? Ou bien valoriser et féliciter les personnes qui réalisent cette corvée ?

    Viser la zone de kiff !

    Un jour, un ami me racontait regarder quelqu’un du collectif ratisser les feuilles mortes. Lui qui déteste faire ça, il s’est empressé d’aller l’aider, pour la soulager de cette corvée ! C’est alors qu’elle lui dit : « j’adore faire ça ! »

    Les exemples ne manquent pas : parfois on laisse notre place sur une tâche kiffante, en pensant faire plaisir à l’autre ; et parfois on vient en aide sur une tâche qu’on trouve pénible, pour soulager une personne… Qui pense peut-être tout l’inverse. Et voilà comment, à force de suppositions, on peut se retrouver à toustes faire ce qu’on déteste, en pensant faire plaisir aux autres !

    Et si on trouvait une meilleure solution ?

    Un outil super que j’ai vu à l’Oasis des Âges : le tableau des appétences, compétences, enthousiasme et sacrifice.

    4 cases : appétences, ce que j'aime faire ; compétence, ce que je sais faire ; enthousiasme est l'intersection des deux (ce que j'aime et sais faire) et sacrifice : ce que je n'aime pas et ne sais pas faire

    Chaque personne peut y indiquer les tâches qu’elle aime, qu’elle sait faire, et au contraire ce qui est un sacrifice pour elle. L’objectif ? Que chaque membre du collectif soit dans sa zone d’enthousiasme pour un maximum de tâches !

    C’est aussi une habitude au quotidien de dire clairement « oh je fais ça pour aider mais j’y tiens par particulièrement » ou « je préfère faire ça et laisser ça à quelqu’un d’autre » ou encore « oui, j’adore faire ça, je le fais avec plaisir ! ».

    C’est essentiel de donner à chaque personne un espace pour qu’elle exprime sa zone de génie, d’aisance : que ce soit dans les besoins du projet, ou dans les temps informels. Ça maintient la confiance et estime de soi, et des autres envers elle.

    Des outils complémentaires à la gouvernance partagée

    Bien sûr, certaines missions demandent d’aller plus loin. Car elles demandent plus de suivi, de compétences, de vue d’ensemble ou de charge mentale. C’est pourquoi la plupart des écolieux mettent en place une gouvernance partagée, avec un fonctionnement par « pôles » ou « cercles ». Un peu comme des services dans une entreprise ! Pour résumer : un pôle/cercle a un ensemble de missions qui lui sont attribuées, un périmètre et une marge d’action. La ou les membres de ce sous-groupe s’auto-organisent pour réaliser ces missions.

    Ça veut dire qu’iels ne font pas forcément la tâche, mais sont garant.e.s de sa bonne réalisation (faire soi-même, ou mettre les conditions en place pour déléguer).

    Comment attribuer ces responsabilités ? Pour faire court, voilà quelques solutions.

    • L’élection sans candidat. On détermine le profil idéal pour répondre à cette mission, puis on élit la personne qui y correspond.
    • Définir les missions du pôle et leur cadre, et laisser les personnes choisir.
    • Mettre en place un roulement.
    • Tirer au sort.
    • Voter.
    • Etc.

    Les bonnes pratiques pour tendre vers une distribution des tâches équitables

    Peut-on arriver à une répartition équitable des tâches, sans avoir à instaurer de règles, d’obligation d’implication ? C’est en tout cas ce que de nombreux lieux visent ! Je citerais l’exemple du Château de Magny, qui est passé de trop de règles… À faire confiance, et soutenir l’implication aux échelles individuelles et collectives.

    Répartition équitable, c’est-à-dire ?

    On ne cherche pas une répartition égale… mais équitable, et joyeuse.

    C’est-à-dire : ne pas imposer à tout le monde de faire un peu de compta et un peu de potager, mais plutôt permettre à chaque personne de faire majoritairement ce qu’elle aime faire. Tout en évitant de dépendre sur une seule personne pour une tâche !

    L’idéal, c’est que chaque personne a l’impression de donner autant qu’elle reçoit (voire plus !). En veillant à ce que chaque personne équilibre ce qu’elle donne par plaisir (j’adore faire cette tâche !) et par conscience des besoins collectifs (personne n’adore cette tâche, alors je fais ma part).

    Ainsi, des lieux, comme le Coq à l’Âme ou le Château de Magny par exemple, veulent sortir du paradigme du devoir : mettre des règles, contraintes et interdiction… Et veulent plutôt responsabiliser chaque personne. Ainsi, aller vers plus de plaisir dans les tâches, et de conscience collective. Cela demande de faire confiance en l’humain et les membres du collectif.

    Contrer activement les dynamiques genrées

    Attention : ces beaux principes sont à intégrer dans le système social inégalitaire dans lequel on est.

    Par exemple : les femmes apprennent davantage à se sacrifier ou se dévouer pour les autres, à s’impliquer sur des tâches support sans se mettre en avant, à faire la cuisine ou la vaisselle, à se sentir moins légitime à accepter une responsabilité, à accumuler de la charge mentale, etc. Les hommes, à l’inverse, apprennent à se mettre en avant, à choisir des tâches « valorisées » par la société, à bouder les tâches ménagères ou la cuisine, à s’impliquer sur les travaux ou le jardinage, etc. (Je fais volontairement des généralités pour expliquer les dynamiques globales qu’on observe.) Et toute la diversité de genre au milieu, et toutes les discriminations systémiques sont à prendre en compte de cette manière.

    Un écolieu, c’est aussi une belle opportunité de contrer ensemble nos fonctionnements genrés.

    Ne pas les prendre en compte, c’est les perpétuer.

    Donc viser une répartition équitable des tâches, c’est mettre en place un des outils et/ou un cadre qui soutiennent la sortie de ces apprentissages genrés. Par exemple : légitimer les femmes et minorités de genre à prendre des responsabilités ou à bricoler ; inviter les hommes à attendre un peu avant de prendre la parole et s’approprier une responsabilité, les impliquer dans la cuisine et les tâches ménagères (pas seulement dans la réalisation, mais aussi dans la charge mentale), etc.

    Je n’ai pas souvenir d’avoir observé de tels outils ou cadres dans des lieux que j’ai visités. Soit c’était en toile de fond et invisible dans mes courtes visites, soit c’est soutenu indirectement par d’autres outils… Ou bien, c’est un grand oublié des collectifs ? Je m’interroge.

    Soutenir la responsabilisation de chaque personne

    Alors, que mettre en place pour tendre vers une répartition équitable des tâches, malgré les dynamiques sociales et les tempéraments de chaque personne ? Sur ce thème, j’ai collecté davantage de questionnements que de solutions éprouvées…

    J’ai identifié (à force d’observations, mais aussi de riches discussions !) deux biais à traiter à l’échelle individuelle (il y en a sûrement plein d’autres) :

    • Certaines personnes se mettent plus facilement en zone de flemme, d’autres en zone de sacrifice ; certaines sont intransigeantes sur leur besoin de repos, d’autres sur les besoins collectifs… Il y a donc un besoin de rééquilibrer les différences d’implications qui découlent de ces comportements !
    • Les outils (mentionnés ici, mais aussi d’autres outils utilisés en gouvernance partagée et coopération) peuvent créer des biais de pouvoir ou des déséquilibres selon les personnalités de chacun.e, et encore une fois accentués par l’éducation reçue et les dynamiques systémiques. Typiquement, une personne éduquée comme femme va plus facilement se sacrifier sur les tâches de la maison, car la société valorise cela chez les femmes. Au contraire, elle sera bien plus frileuse qu’un homme à prendre une responsabilité pour laquelle elle ne se sent pas légitime, car la prise de risque est socialement encouragée chez l’homme. Ainsi, quand on fait une répartition des tâches « à main levée », ce type de comportement genré est favorisé.

    Pour viser un meilleur équilibre collectif, il est donc nécessaire de contrer à la fois les fonctionnements différents ET les dynamiques sociétales.

    • Partager des outils de CNV par exemple, pour aider chacun.e a identifier ses besoins, ses limites, les exprimer et agir en conséquence.
    • Rappeler de lâcher prise. « Soit je fais à ma façon, soit je lâche prise sur la réalisation » comme l’écrit Audrey Gicquel dans son livre Les clés de l’habitat participatif. Pour transmettre une tâche, il faut trouver le juste équilibre entre donner suffisamment d’information pour rendre la personne autonome, sans imposer sa manière de faire. C’est souvent contre-productif d’imposer à quelqu’un une méthode qui ne lui correspond pas.
    • En parallèle, soutenir les prises de tâches et de responsabilité. Exemples : en adressant les problèmes d’illégitimité, en aidant les personnes à monter en compétence, en formant des binômes d’entraide, etc. Sinon, certaines corvées reposeront toujours sur la ou les quelques personnes qui savent le faire (ou se sentent légitime sur tout 😁).

    Soutenir l’équilibrage collectif

    Certaines actions aident à équilibrer les niveaux d’implication à l’échelle collective.

    • Rendre visible l’ensemble des tâches réalisées (pour que chaque personne se rende compte de l’ampleur des tâches et si son niveau d’implication est cohérent par rapport à cela).
    • Instaurer des temps de partage de ressentis (chaque personne peut y partager si elle se sent sous l’eau, ou si au contraire elle a l’impression de ne pas assez contribuer).
    • Célébrer régulièrement l’ensemble des tâches, les valoriser à parts égales (ou au moins revaloriser les tâches les plus boudées). De lieu en lieu, j’ai souvent vu la cuisine être célébrée et mise en avant, et moins les autres tâches quotidiennes (sortir les poubelles, faire la vaisselle, vider les toilettes sèches, etc.). De même, certaines missions indispensables sont souvent oubliées dans cette valorisation : le soin et l’écoute, l’optimisation des process en place, les petits rangements au jour le jour, etc. Les célébrer, c’est les pérenniser (car la personne se sent vue et utile).

    Comment répartir les tâches dans un écolieu ? En résumé

    La répartition équitable des tâches est parfois un casse-tête quand on vit en collectif.

    En visitant des écolieux, j’ai vu qu’il n’y a pas une méthode toute faite, mais plutôt une multitude d’outils que chaque groupe peut assembler, s’approprier, combiner…

    La méthode de distribution doit s’adapter aux tâches concernées, au groupe et évoluer dans le temps, pour s’adapter au contexte et à la maturité du groupe.

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