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Aller en Grèce sans avion : itinéraire, avis et bons conseils

Je suis allée en Grèce sans avion - couverture de l'article, texte écrit sur une photo d'un écolieu en Grèce, avec les montagnes au loin, un grand olivier au centre d'une place

Entre fin mai et mi-juin 2024, je suis partie à l’aventuuuure ! Pendant 3 semaines, j’ai sillonné l’Europe, avec un objectif clair en tête : aller en Grèce, sans prendre l’avion. Ca me faisait peur de voyager seule, vers l’inconnu, avec tous ces déplacements à l’étranger… C’était une grande première pour moi, et je l’ai fait : youhou ! Dans cet article, je te partage mon retour sur la partie logistique : quels modes de transport choisir ? Quel itinéraire j’ai fait ? Combien ça coûte, combien de temps ça prend ? En fin d’article, je mets aussi des liens directs vers des plateformes et bons plans pour voyager doucement, pas cher et écolo. C’est parti !

1. Mon itinéraire Paris – Athènes (et mon retour d’expérience)

Mon itinéraire aller-retour vers la Grèce

Aller, je vous en dis plus sur mon itinéraire. Enfin, pour être exacte : je vous en dessine plus !

Dessin de mon itinéraire en Europe pour l'aller retour Paris-Athène sans avion. En résumé des infos clés :
Aller : J’ai commencé par 3 heures de train pour relier Paris à Stuttgart (Allemagne), où j’ai passé la journée. Le soir venu, j’ai pris un train de nuit Stuttgart - Zagreb (Croatie). J’ai passé 5 jours là-bas, aux côtés de l’équipe de Seeding for Future ! Puis, 5 heures de bus Zagreb - Belgrade (Serbie). 2 jours plus tard, je suis repartie pour 20 heures de bus (dont 1 nuit) Berlgrade - Athènes (Grèce). Tadaaa ! Une fois en Grèce, j’ai utilisé le réseau de train et un peu de bus pour me déplacer (je suis restée dans le Péloponnèse, sur le continent).Retour : après 11 jours en Grèce, j’ai pris le Ferry Patras (Grèce) - Bari (Italie). 16 h de traversée, ainsi que 2 h avant et 1 h après de paperasse, douane… Et surtout de l’attente (tout ça pour vous dire : c’est plus long que ce qui est écrit sur le billet !). J’ai passé la journée à Bari, avant de reprendre un train de nuit Bari - Turin (Italie). Encore une journée de visite, qui se termine par un trajet en bus pour rejoindre la France (les liaisons ferroviaires entre Turin et la France sont coupées en ce moment) : Turin - Chambéry.
  • Aller : J’ai commencé par 3 heures de train pour relier Paris à Stuttgart (Allemagne), où j’ai passé la journée. Le soir venu, j’ai pris un train de nuit Stuttgart – Zagreb (Croatie). J’ai passé 5 jours là-bas, aux côtés de l’équipe de Seeding for Future ! Puis, 5 heures de bus Zagreb – Belgrade (Serbie). 2 jours plus tard, je suis repartie pour 20 heures de bus (dont 1 nuit) Berlgrade – Athènes (Grèce). Tadaaa ! Une fois en Grèce, j’ai utilisé le réseau de train et un peu de bus pour me déplacer (je suis restée dans le Péloponnèse, sur le continent).
  • Retour : après 11 jours en Grèce, j’ai pris le Ferry Patras (Grèce) – Bari (Italie). 16 h de traversée, ainsi que 2 h avant et 1 h après de paperasse, douane… Et surtout de l’attente (tout ça pour vous dire : c’est plus long que ce qui est écrit sur le billet !). J’ai passé la journée à Bari, avant de reprendre un train de nuit Bari – Turin (Italie). Encore une journée de visite, qui se termine par un trajet en bus pour rejoindre la France (les liaisons ferroviaires entre Turin et la France sont coupées en ce moment) : Turin – Chambéry.

Bilan : sur le trajet, j’ai visité 7 villes dans 5 pays différents (Allemagne, Croatie, Serbie, Italie et Grèce). J’ai aussi traversé 3 pays dont j’ai pu admirer les paysages par la fenêtre du train (Autriche, Slovénie, Macédoine du Nord). Et c’était un plaisir (pas que, mais beaucoup !).

Il y a d’autres itinéraires possibles, par exemple en passant par Sofia, Bulgarie. En tout cas, le bus semble inévitable (en 2024 en tout cas) car le réseau ferroviaire dans les Balkans est faible ou arrêté en ce moment.

Combien ça coute ?

J’ai dépensé 380 € au total.

  • Sans prendre les couchettes dans les trains de nuit.
  • L’aller et le retour, bien qu’avec des trajets différents, ont un prix assez équivalent.
  • Je n’ai pas payé de logement : je passais la nuit soit dans un transport, soit hébergée chez quelqu’un ou dans un collectif.

À noter : 300 € étaient pris en charge par Erasmus +, car j’ai fait ce voyage dans le cadre d’un training européen. Contrairement à ce qu’on croit, il y a rarement une limite d’âge sur ce dispositif – très méconnu ! Trouve ton training ici.

Combien de temps ça prend d’aller en Grèce ?

J’ai passé 76 h dans les transports, pour l’aller-retour. Dont 16 h de ferry, 29 h de bus et 31 h de train. J’ai passé 4 nuits dans les transports.

Mon trajet le plus long ? 20 h de bus, pour relier Belgrade à Athènes (et 2 passages de frontière !).

Et le bilan carbone, ça donne quoi ? (Est-ce que ça vaut le coup d’éviter l’avion ?)

Bon, j’ai bricolé un bilan carbone de mon trajet, pour me donner une idée. Mais ça dépend de plein de critères que je n’ai pas forcément, et les sources donnent des résultats très différents… Quoi qu’il en soit, voilà l’évaluation des émissions de mon voyage jusqu’en Grèce.

  • J’ai émis 544 kgCO2e pour l’aller-retour en Grèce, sans avion. En tout cas, c’est ce que j’ai calculé avec les facteurs d’émissions de l’ADEME (c’est-à-dire, pour chaque transport, la quantité de gaz à effet de serre émise par kilomètre et passager). Avec le simulateur de Greengo, je trouve un bilan carbone d’environ 400 kgCO2e. Sachant que le ferry compte pour la moitié des émissions de ces simulations !
  • Pour comparer à l’avion : le bilan carbone d’un vol Paris – Athènes s’évalue entre 1320 kgCO2e (d’après les données de l’Ademe, a mes yeux le plus fiables) et 330 kgCO2e (Google Flights, qui me semble quand même très très optimiste… À prendre avec des pincettes puisque c’est un site de vente de billets). Ailleurs, on me donne un bilan de 811 kgCO2e (Myclimate.org), ou encore 656 kgCO2e (Ecogreen)

Bon, ces chiffres sont loin d’être exacts. Par contre, on peut retenir l’ordre de grandeur : mon trajet Paris – Athènes par la terre émet environ 2 fois moins que l’avion. L’écart aurait été plus important si je n’avais pas pris le ferry, qui compte pour la moitié de mon bilan carbone…

Autre constat : j’ai eu beau éviter l’avion, mes émissions de gaz à effet de serre sont loin d’être nulles ! C’est un quart des émissions cibles des Accords de Paris : 2 tonnes de CO2e par français.e et par an.

Un tel voyage reste donc un luxe. Mais, c’est une certitude : c’est moins polluant d’aller en Grèce par la terre que par les airs.

Quels transports choisir pour aller en Grèce sans avion ?

Train, bus ou ferry ? Mon avis

J’appréhendais le bus, mais finalement c’était presque aussi confortable que le train. On avait des arrêts toutes les deux heures environ pour se dégourdir les pattes et faire une pause technique. Surtout : les bus étaient rarement pleins, donc j’avais deux sièges pour moi dans le bus de nuit.

Dans les trains, je n’ai pas choisi l’option couchette pour limiter le prix. Bon, ça demande un peu d’organisation pour bien dormir (et puis, j’ai la chance d’être toute petite !), mais ça se fait bien. Matériel utile pour passer une bonne nuit : un p’tit coussin gonflable, le masque pour les yeux, les boules quies, une grosse écharpe confortable et de quoi se tenir chaud la nuit.

À refaire, je ne reprendrais pas le trajet en ferry, pour plusieurs raisons. (Même si, j’avoue que rentrer par l’Italie est très sympa.)

  • Cette petite portion compte pour la moitié de mon bilan carbone
  • C’est assez cher (environ 100 €)
  • Il y a beaucoup de temps d’attente (avant et après : il faut prévoir bien plus large que les horaires sur le billet)
  • Et puis je vois moins de paysages (enfin, c’est joli, mais assez redondant 😁).

Bref : un mélange de trains et bus, je recommande !

De si longs trajets, vraiment ?? (ou : pourquoi c’est mieux sans avion)

Quand je parle de mes 20 heures de bus à la suite, on me regarde avec des yeux ronds, et une pointe de compassion… “Alors, c’était comment toutes ces heures de train et de bus ? Pas trop dur ??” Ben non, pas trop dur. J’ai bien aimé, moi, toutes ces heures de trajet. Je ne les ai pas vécues comme des heures perdues, mais comme une réelle partie de mon voyage.

Une fois passé le casse-tête de la planification, une fois oublié le stress des transits et des correspondances… J’ai adoré ! Ces longs trajets en train, en bus, c’est une tout autre manière de voyager, qui a sa propre saveur.

Ça me fait appréhender différemment les distances. La Croatie, par exemple, me semble tellement plus accessible maintenant. Je monte dans un train de nuit, je dors, je me réveille avec des paysages magnifiques, et me voilà à Zagreb. C’est fou, quand on y pense !

Et contrairement à l’avion, je savoure la distance, les pays et les paysages qui se succèdent. Je savoure le voyage et la chance d’arriver là. Ailleurs. Loin de chez moi.

Je savoure la transition, pour passer d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre. Il faut du temps pour ça, pour parcourir des kilomètres dans les ressentis du corps et de la tête.

3. Sites et bons plans pour voyager autrement en Europe (et pas trop cher)

Aller, je termine avec du concret (encore plus) : des liens et des bons plans pour concrétiser ton voyage sans avion.

Financer un voyage slow

Le volontariat est évidemment un incontournable pour voyager à petit prix. Le deal ? Quelques heures de travail par jour, contre le gîte et le couvert. Avec éventuellement de légères nuances selon les sites. Wwoofing (dans des fermes écologiques), HelpX, Workaway sont sûrement les plateformes les plus connues. On peut aussi partir en volontariat avec Erasmus +, sur des durées allant de 1 mois à 1 an.

Erasmus+ propose également des trainings de plus ou moins une semaine. Ce programme de l’Union Européenne prend en charge les frais de formation, d’hébergement, de nourriture et de transport. Trouve un training ici.

Trouver des trajets sans avion

Plusieurs sites utiles pour trouver (et éventuellement réserver) des trajets sans avion.

  • Rome2Rio, un moteur de recherche de trajets.
  • Interrail, avec des cartes d’abonnement avantageuses pour un voyage. Le site Eurail permet de trouver des itinéraires, mais on m’a mise en garde plusieurs fois sur la fiabilité des propositions… Vous trouverez aussi des itinéraires et les pass Interrail sur le site Rail.cc.
  • Hourrail partage des itinéraires et de bons conseils pour se passer de l’avion.
  • Trainline permet de réserver des trains internationaux sur une seule plateforme.
  • Le classique Flixbus permet de trouver des trajets en bus.
  • Pensez aussi à regarder les sites des pays : parfois vous y trouverez des options locales moins chères que Flixbus par exemple.

Dormir sur la route (pour pas cher et avec les locaux)

J’ai utilisé différents moyens de trouver des hébergements sur la route – en dehors des nuits passées dans les transports et des nuits de training ou wwoofing. Ces plateformes permettent plutôt de dépanner sur la route.

  • Des plateformes d’hébergement comme Be Welcome, Trustroots ou encore CouchSurfing.
  • Le groupe Facebook Host a Sister (entre femmes). Un super moyen de faire de belles rencontres ! Je me suis sentie en sécurité et bien accueillie.
  • Les auberges de jeunesse – contrairement aux options ci-dessous, ces hébergements sont payants, mais souvent à petit prix. En anglais, cherchez hostel sur une carte, ou sur HostelWorld par exemple.

Voilà pour la partie assez logistique de mon voyage Paris-Athènes par la terre (et les eaux) ! J’en ramène aussi plein de souvenirs, de fierté et de déboires, de poésie et d’inspiration… Mais c’est l’objet d’un autre article : Histoires et initiatives inspirantes à travers l’Europe. Je t’y retrouve ? En attendant, raconte-moi en commentaire si tu as déjà fait un long voyage sans avion !

Une fresque avec différents souvenirs de Grèce. Au centre il est écrire "bref, je suis allée en Grèce" et autour des mots clés accompagnés de dessins bleus et jaunes : des arbres aux fleurs bleues, les chats errants, les minis églises dans les rues, le bleu, kaimera, les églises orthodoxe, les olives, la feta, les montagnes, les grands tags sur les murs des villes, les ruines antiques et les délabrements modernes, 3 heures pour boire un café, etc.
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