Alimentation Écologique : 4 points à respecter pour l’adopter

4 critères d'une alimentation écologique - couverture

Saviez-vous que l’un des moyens les plus efficaces pour moins polluer se trouve… Dans votre assiette ? Oui, vous avez bien lu. Nos choix alimentaires peuvent réchauffer la planète ou la chouchouter. 3 fois par jour, vous avez le choix de vous tourner vers une nourriture durable. Pas mal, non ? Oui, enfin, si on sait comment s’y prendre… Faut-il plutôt manger de la viande locale ou un fruit exotique ? Le label bio est-il vraiment green ? Quels aliments sont les moins polluants ? Tant de questions surgissent quand on veut préparer un repas écolo ! Pas de panique : il vous suffit de 4 clés pour faire rimer alimentation et développement durable. Alors, que manger pour prendre soin de l’environnement ? De quoi se compose un régime alimentaire durable ? Comment adopter une alimentation écologique ? Voyons ce que la science a à nous dire.

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L’alimentation durable : un levier puissant pour réduire notre impact sur l’environnement

La plupart des études scientifiques sur la réduction de notre impact écologique concluent qu’en tant que particulier, nous pouvons jouer sur 3 principaux postes de pollution : moyen de transport, consommation énergétique du logement et… alimentation.(1)  

J’ajouterai également qu’on peut changer ses choix de consommation personnels (éviter d’acheter neuf trop souvent, de posséder de nombreux appareils électroniques, etc.) et ainsi réduire ce qu’on appelle le sac à dos écologique.

L’alimentation pollue tant que ça, vraiment ?

Vous vous en doutez : nos aliments n’apparaissent pas miraculeusement dans notre assiette. Ils sont précédés de tout un processus de production, mais aussi de transport et de conservation. Le problème ? Ces étapes polluent. C’est pour ça qu’alimentation et développement durable ne font pas toujours bon ménage.

Heureusement, l’alimentation écologique est un levier très efficace de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Un régime alimentaire durable est un choix quotidien à l’impact énorme et assez facilement modifiable – dans le sens où nous ne sommes pas pris dans un engagement à long terme comme l’achat d’une voiture ou un abonnement EDF (qui est en réalité facilement modifiable si vous souhaitez vous renseigner là-dessus !).

Les défis d’un régime alimentaire durable

Cependant, s’il est assez facile de savoir que le vélo est moins polluant que la voiture, s’il est possible de voir sa facture énergétique et tenter de la réduire, il est bien moins évident de faire des choix alimentaires éclairés. En effet, les informations sont rarement accessibles, encore moins indépendantes, souvent incomparables (car d’un aliment à l’autre, ce qui est pris en compte dans l’empreinte écologique est différent). Surtout : on ne sait pas quoi chercher ! Alors comment allier alimentation et développement durable ? C’est ce que nous allons tenter de débroussailler dans cet article.

Fermier qui montre sa récolte de légumes écologiques
Image par jf-gabnor

Manger local pour adopter une alimentation durable ? Oui, mais pas que

La distance : le premier critère des consomm’acteurs

La distance parcourue par l’aliment, du producteur au consommateur, est souvent le critère choisi par le consommateur responsable. Il s’agit des food miles en anglais.

Pourquoi ? J’identifie 2 raisons.

  • Le pays d’origine de l’aliment est l’information la plus accessible (du moins pour les fruits et légumes !).
  • Dans l’imaginaire commun, longue distance = transport en avion = importante source de pollution.

Donc c’est plus facile de ne pas se prendre la tête plus que ça… Mais est-ce que c’est vrai ? Acheter local est-il la solution quand on tend vers une alimentation écologique ?

Des moyens de transport plus ou moins polluants

On peut avoir une certitude : l’avion pollue énormément. Pour preuve : le tableau ci-dessous, comparant les émissions de gaz à effet de serre (CO2 eq ) de différents modes de transport de marchandise.

 Moyen de transportMJ/t-km t CO2e/t-km × 106
Eau fluviales0.321
Ferroviaire0.318
Camion2.7180
Avion10.0680
Bateau sur eaux internationales0.27 à 14
Énergie utilisée et émissions de gaz à effet de serre (CO2 eq) de différents modes de transport de marchandise 

Pour adopter une alimentation écologique, on favorisera donc :

  • le transport par bateau à celui par avion (Biocoop garantit d’ailleurs dans sa charte qualité qu’aucun de ses produits n’est acheminé par avion) ;
  • et le transport ferroviaire (malheureusement si peu répandu) au camion.

Mais concilier alimentation et développement durable n’est pas si simple…

Être locavore ne garantit pas un régime alimentaire durable

Le tableau ci-dessus amène  à un constat surprenant : on émet moins de gaz à effet de serre en consommant un produit venu de loin mais transporté par bateau, qu’un produit plus proche mais transporté par camion.(2) À nuancer tout de même selon son lieu de vie : le bateau n’ira clairement pas jusqu’à Paris par exemple. Le trajet sera très souvent terminé par camion – alourdissant donc le bilan carbone…

Cependant, plusieurs études ont montrées que le transport ne joue qu’un second rôle dans les émissions carbones d’un aliment tout au long de son cycle de vie. Cela ne veut pas dire qu’il faut cesser d’acheter local, mais plutôt qu’un changement de la nature même de l’aliment s’avère en réalité bien plus efficace ! (Comme nous le verrons dans la suite de cet article, restez avec moi). Wikipedia a à ce propos rédigé un article très complet, avec de nombreuses sources scientifiques(3). Il y est dit par exemple qu’en Grande-Bretagne, le transport compterait pour « seulement » 12% des émissions carbones d’un aliment.(4)

Le transport est responsable d’à peine plus d’un dixième des émissions carbone d’un aliment. Je vous avais prévenu : les liens entre alimentation et développement durable sont un vrai casse-tête ! Alors, le reste des rejets de gaz à effet de serre, d’où viennent-ils ? Surtout : comment les éviter ?

1. Des aliments français et de saison, clés d’une alimentation écologique

Champ de serres en Espagne : une alimentation peu écologique !
Image par dimitrisvetsikas1969

Des fruits et légumes de saison pour une assiette bas carbone

Pour adopter une alimentation durable, vous n’y couperez pas. Il va falloir vous informer sur les fruits et légumes de saison. Pas la peine de les connaitre par cœur : une simple recherche sur Google suffit à trouver les aliments du mois. Sur ce blog, pour chaque saison, je vous propose un résumé des végétaux stars du moment et des idées de recettes écologiques.

Pourquoi est-ce si important de consommer les fruits et légumes de saison ? Car pour cultiver hors saison, il faut recréer les conditions climatiques adéquates – souvent dans une serre chauffée.

Le problème ? Une culture sous serre émet en moyenne 10 fois plus de gaz à effet de serre que la même culture en saison, hors serre(6).

Un exemple marquant : des tomates poussées en saison sous le soleil espagnol, puis importées en Angleterre, pollueraient moins que des tomates cultivées sur place mais sous serre chauffée(5) !

C’est pourquoi, au-delà de consommer local, il faut manger des aliments de saison et qui sont adaptés au climat et à l’environnement local.

Le pays de production impacte fortement l’empreinte environnementale des aliments

En général, le pays d’origine donne de bons indices sur les méthodes de production des aliments, sans prendre en compte la distance.

En Espagne par exemple, les cultures sont souvent sous serre, sur d’importantes surfaces en monoculture et/ou utilisent des méthodes intensives pour augmenter les revenus. On trouve des photos assez désastreuses de régions espagnoles recouvertes de serres. Pourquoi ? Pour les cultures de tomates, poivrons et, plus récemment, de mini brocolis, la nouvelle mode. Attention donc lorsque vous faites les courses dans le cadre d’un régime alimentaire durable. L’Espagne n’est pas si loin mais ses méthodes agricoles peuvent être néfastes tout de même… Ses légumes pourraient gâcher vos efforts vers une alimentation écologique.

On fait le même constat dans les pays pour qui l’exportation de produits alimentaires vers les pays occidentaux est une source de revenu majoritaire et doit donc être maximisée à tout prix – c’est-à-dire sans considération pour l’environnement. On retrouve l’exemple ce problème pour plusieurs super-aliments polluants, comme les avocats mexicains, du soja brésiliens ou de la noix de coco du sud-est asiatique.

Conclusion ? Consommer français réduit non seulement l’impact du transport, mais surtout garantit des normes de qualité de production, qu’on ne retrouve clairement pas dans tous les pays, même européens.

2. Des méthodes d’agriculture raisonnée, pour produire une nourriture durable

Tracteur qui épend des pesticides sur son champ
Image par Erich Westendarp

Une production alimentaire qui réchauffe la planète et nuit à la biodiversité

Il faut également, et surtout, prendre en considération les méthodes d’agriculture utilisées. En effet, c’est la phase de production qui aurait le plus d’impact sur les émissions totales : 83 % des rejets.

Ces gaz à effet de serre sont dus en particulier à l’utilisation (abusive) de fertilisants et de pesticides, d’énergie propulsant les véhicules agricoles, mais également de la transformation de l’aliment en produit fini (chauffage, pressage, etc.)(7)

Surement l’un des postes les plus polluant de la production alimentaire : l’utilisation de pesticides et fertilisants de synthèse.

  • Leur production utilise de l’énergie.
  • Leur utilisation diffuse dans l’air, le sol et l’eau des polluants toxiques (dans le cas des produits chimiques) et des gaz à effet de serre (du méthane dans le cas des fertilisants)(8).

Dans le cadre d’une alimentation écologique, on se dirigera donc vers des méthodes de production limitant l’utilisation d’intrants (c’est-à-dire tout ce qu’on amène dans le champ pour en améliorer la production), au profit de méthodes s’aidant de l’écosystème dans sa globalité et de la biodiversité des champs. Quelques exemples ? La permaculture, l’agroécologie ou encore l’agriculture de conservation.

Le label bio, la garantie d’allier alimentation et développement durable ?

Un régime alimentaire durable est-il forcément bio ? Au risque de surprendre : non.

La certification biologique n’est qu’un label, qui peut s’obtenir malgré des méthodes pas si écologiques. À l’inverse, certaines petites structures ne portent pas le label bio, malgré leurs bonnes pratiques. Pourquoi ? Car il faut payer le label et ses contrôles.

Parfois le bio émet plus de gaz à effet de serre que le conventionnel(8), il ne faut donc pas prendre le CO2 pour seul critère de choix. Si certains produits labellisés bio produisent plus de gaz à effet de serre, c’est parce qu’ils utilisent moins de produits chimiques mais plus de fertilisants naturels (à base de caca de vache quoi), très émetteurs de méthane.

En général, pensez à favoriser les petites productions plutôt que les grandes cultures. Le plus souvent, les champs plus petits utilisent moins d’essence dans les machines, permettent des soins plus individualisés, abritent davantage de biodiversité dans les champs grâce à l’ajout d’arbres ou de haies, etc.(8)

Si les liens entre agriculture, alimentation et développement durable vous intéressent, vous trouverez plus de détails dans le très bon rapport Afterre 2050.

3. Le végétal au centre de l’assiette, pour faire rimer alimentation et développement durable

Brochette de légumes : un exemple de repas pour un régime alimentaire durable
Image par RitaE

Malheureusement, malgré toutes les bonnes pratiques agricoles, certains aliments seront toujours plus polluants que d’autres. Telle espèce de plante aura besoin de plus d’eau qu’une autre, telle autre sera plus sensible aux maladies et ravageurs (donc associée à l’utilisation de davantage d’intrants), etc. Le chanvre est par exemple célèbre pour son faible besoin en eau, engrais et pesticides.

Un aliment polluant : la viande

Les impacts environnementaux de la viande sont assez faciles à comprendre quand on y pense : produire de la viande, c’est convertir des plantes (nourriture de l’animal) en chair. Or, cette conversion induit des « pertes » : il faut plusieurs calories végétales pour produire une calorie animale. Théoriquement, on aurait donc davantage de nourriture en consommant directement la plante.

Mais ce n’est pas tout ! Les animaux d’élevages (les bœufs en particulier) rejettent d’importantes quantités de méthane par leurs pets, rots et déjections (glamour, bonjour !). Or le méthane a un pouvoir réchauffant 25 fois supérieur au CO2 ! L’industrie de la viande est ainsi, selon certaines estimations, le premier secteur de pollution au monde, devant les transports.(6) En clair, un steak haché bio et local pollue en réalité bien plus qu’une banane bio venue des DOM-TOM, à cause de la quantité de méthane libérée à sa production.

Une alimentation écologique doit donc limiter au maximum la viande. Le bœuf fait partie des aliments les plus polluants, comme vous le verrez dans la suite de l’article.

Quid de l’impact environnemental des produits laitiers ?

Quant aux produits laitiers, si la production du lait émet assez peu de gaz (de par le partage des émissions avec l’industrie de la viande, lorsque les vaches laitières réformées deviennent des steaks hachés), la quantité de lait nécessaire pour produire du fromage ou du beurre par exemple est si importante que le bilan carbone en est rendu mauvais(7). Par exemple, s’il faut 9 litres de lait pour faire un kilo de fromage, on comprend que ce kilo de fromage pollue neuf fois plus que le kilo (litre) de lait.

Comparaison de l’impact carbone de différents aliments

Pour illustrer mes propos, le tableau ci-dessous compare le bilan carbone de différents aliments produits en France.

Les données viennent de l’ADEME et considèrent le produit à la sortie du champ.

  • Cela inclut donc la production et utilisation des fertilisant et pesticides, l’énergie due à l’utilisation des machines mais aussi la pollution lors de leur fabrication, le transport sur champ, etc. Mais PAS la transformation avant commercialisation, le transport vers les lieux de distribution, l’emballage, etc.
  • Pour les produits animaux, le bilan est alourdi par la gestion des déjections animales, les pets et autres joyeusetés, leur alimentation, l’énergie pour le fonctionnement des bâtiments d’élevage et tout autre intrant.
  • Pour les fromages, on ajoute le processus de transformation du lait – mais ce qui émet le plus en réalité c’est le fait qu’il faut par exemple environ 11,5 L de lait pour faire un kilogramme de fromage à pâte dure. Les aliments en italique sont des aliments transformés.
AlimentEmissions en kg CO2 eq / kg de produit
Produits animaux 
Bœuf, veau13
Porc2 à 3,5
Poulet et volaille2 à 3
Poisson1 à 5
Lait de vache1,1
Beurre9
Fromage à pâte dure12,6
Œuf1,7
Produits végétaux 
Riz thai3,2
Blé0,4
Légumineuse0.2
Légumes0,4
Tomate, sous serre non chauffée0,2
Tomate, sous serre chauffée2
Huile française (colza, tournesol etc.)1.1
Estimation des émissions de gaz à effet de serre de différents produits alimentaires du quotidien, produits en France(7)

Concrètement : viande locale ou fruit exotique ?

De ce constat, une étude conclue qu’il est meilleur pour l’environnement de consommer végétarien – même si les aliments sont importés de loin – que carné.(2) Un point pour le fruit exotique donc.

Il me semble que cette conclusion ne doit pas être prise au pied de la lettre. Voilà donc quelques nuances…

  • Un régime alimentaire végétarien ou végétalien n’est pas une excuse pour se nourrir majoritairement de produits exotiques, car le bénéfice pour l’environnement s’en retrouve tout de même largement réduit.
  • Il ne faut pas oublier que le pâturage des animaux a certains bénéfices.
  • Le choix de l’aliment (même végétal) importe également quand on tend vers un régime alimentaire durable. Certains fruits ou légumes sont connus pour être cultivés en monoculture.

La monoculture est souvent précédée de déforestation, pour libérer de l’espace pour les parcelles. Or, les arbres sont des puits de carbones c’est-à-dire qu’ils absorbent du carbone lors de leur formation et le libèrent lors de leur décomposition. Déforester, c’est libérer cette grande quantité de carbone d’un coup.

De plus, la monoculture affaiblit les écosystèmes, en consommant inégalement les nutriments du sol et en limitant la biodiversité. Or, les insectes et animaux sont essentiels dans un champ car ils rendent des services écosystémiques. Un ver de terre va par exemple aérer la terre, une abeille va polliniser, etc. L’interdépendance de toutes ces espèces et leurs services renforcent l’écosystème et le rend résilient aux problèmes potentiels, en offrant une variété de solutions à chacun d’eux.

Pour en savoir plus : Les super-aliments qui détruisent l’environnement.

4. Du fait-maison, la base d’un régime alimentaire durable

Attention aux aliments transformés

Pour finir, il parait assez évident qu’un aliment transformé pollue plus qu’un aliment brut : il faut de l’énergie pour broyer des cacahuètes et en faire du beurre d’arachide, pour moudre du blé et en faire de la farine, pour presser des olives et en faire de l’huile ou encore pour chauffer de la betterave et la rendre fondante sous la dent.

  • Privilégiez donc les fruits, légumes et graines entiers.
  • Mettez en place de simples actions pour économiser l’énergie de cuisson : mettre un couvercle sur les casseroles, cuire plusieurs plats à la fois dans le four, éteignez les plaques électriques un peu avant la fin de cuisson…
  • Limitez les produits congelés. Un produit réfrigéré consomme de l’énergie tout au long de son existence pour conserver la chaine du froid et garantir la qualité du produit fini – et continuera de consommer dans notre réfrigérateur !

Des emballages alimentaires qui polluent

Il y a également la question du packaging : un achat dans un emballage en plastique pollue plus qu’un achat en vrac. De par les matières premières de l’emballage (issues du pétrole dans le cas du plastique) mais aussi ses méthodes de transformation (chauffage, moulage, découpage, etc.). Je ferais un article plus détaillé sur les impacts des différents emballages qui existent, car ça n’est en réalité pas aussi évident que « le plastique c’est mal, utilisez du verre partout ».

Sachets d'oléagineux : exemple de déchets à éviter pour adopter une alimentation écologique
Image par nutmarketca

Pour faire simple : pour adopter une alimentation écologique, mangez brut le plus possible ! Le produit le plus proche de sa forme originale, dans le champ, polluera toujours moins qu’un produit transformé.

À retenir pour adopter une alimentation durable

Les 4 clés d’une alimentation écologique

Pour tendre vers un régime alimentaire durable, je vous conseille de :

Des mythes à déconstruire sur l’alimentation et le développement durable

Pour moi la plus grande surprise a été de voir à quel point la distance compte peu dans la balance, par rapport au reste du moins. Cela m’a permis de me déculpabiliser de la consommation de bananes françaises, qui se dirigent de plus en plus vers une production durable et exempte d’intrants, et donc moins polluante que des brocolis ou des tomates espagnols, cultivés sous serre hors saison (à noter que c’est pour les brocolis que je suis la plus triste dans cette histoire…).

De plus, il est frappant de constater la diversité des types de pollution qui existent : on parle souvent des gaz à effet de serre et du réchauffement climatique, on parle de plus en plus des produits chimiques, mais on ne parle encore que trop peu des impacts à long terme d’une culture abusive sur les sols et les écosystèmes de manière générale.

Une démarche progressive, sans trop se prendre la tête

Mais finalement, tous ces calculs, toutes ces recherches ne restent que des chiffres théoriques. En général, une fois sur place, il faut utiliser son instinct : est-ce qu’on peut faire confiance à tel ou tel maraicher ? Est-ce que ce produit me parait juste ?

Cela sous-entendu bien sûr que l’on fasse la majorité de ses courses au marché, qui reste pour moi le meilleur moyen de consommer responsable. Cela garantit un circuit plus court, un contact possible avec le producteur et donc une meilleure connaissance de ses valeurs et méthodes de production. En bonus : moins d’argent qui soutient les gros supermarchés peu responsables ! En plus, pas besoin de s’embêter avec le calendrier des fruits et légumes de saison : si son producteur local et responsable le propose, feu vert :).

En un mot pour finir : il ne s’agit pas de résoudre un casse-tête à chaque fois qu’on fait ses courses, ou d’établir des tableaux de calculs dès qu’on sort au restaurant. Il faut simplement prendre conscience des sources de pollution, mieux comprendre d’où vient notre nourriture et s’habituer, peu à peu, à consommer plus local, de saison, plus raisonné, plus végétal et plus brut dès qu’on en a l’occasion.

Pour continuer sur votre lancée, je vous recommande cet article : Les 4 changements pour VRAIMENT protéger l’environnement.

En savoir plus sur l’alimentation durable : sources de l’article

1. Food-Miles and the Relative Climate Impacts of Food Choices in the United States, Christopher L. Weber and H. Scott Matthews, Environmental Science&Technology, 2008
2. Food miles are less important to environment than food choices, study concludes, Jane Liaw, special to Mongabay, 2008.
3. https://en.wikipedia.org/wiki/Food_miles , citant entre autres :
Local food, food miles and carbon emissions: A comparison of farm shop and mass distribution approaches, Coley, D. A., Howard, M. and Winter, M., Food Policy, 2009 ;
Food miles: time for a re-think?, Coley, D. A., Howard, M. and Winter, M., British Food Journal, 2011 ;
Fair Miles: Recharting the food miles map, Chi, Kelly Rae, James MacGregor and Richard King, 2009 ;
4. Sources and Resources for « Local Food: The Economics », Worldwatch Institute »
5. Department for Environment, Food and Rural Affairs, Defra
6. Un coup de fourchette pour le climat, Réseau Action Climat, 2015
7. Documentation des facteurs d’émissions de la Base Carbone, ADEME, 2014
8. Rapport Afterre 2050.

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