Entre fin mai et mi-juin 2024, je suis partie à l’aventuuuure ! Pendant 3 semaines, j’ai sillonné l’Europe, avec un objectif clair en tête : aller en Grèce, sans prendre l’avion. Ca me faisait peur de voyager seule, vers l’inconnu, avec tous ces déplacements à l’étranger… C’était une grande première pour moi, et je l’ai fait : youhou ! Dans cet article, je te partage mon retour sur la partie logistique : quels modes de transport choisir ? Quel itinéraire j’ai fait ? Combien ça coûte, combien de temps ça prend ? En fin d’article, je mets aussi des liens directs vers des plateformes et bons plans pour voyager doucement, pas cher et écolo. C’est parti !
Pour lire les histoires inspirantes ramenées d’Europe et mon témoignage, c’est ici.
Aller, je vous en dis plus sur mon itinéraire. Enfin, pour être exacte : je vous en dessine plus !
Bilan : sur le trajet, j’ai visité 7 villes dans 5 pays différents (Allemagne, Croatie, Serbie, Italie et Grèce). J’ai aussi traversé 3 pays dont j’ai pu admirer les paysages par la fenêtre du train (Autriche, Slovénie, Macédoine du Nord). Et c’était un plaisir (pas que, mais beaucoup !).
Il y a d’autres itinéraires possibles, par exemple en passant par Sofia, Bulgarie. En tout cas, le bus semble inévitable (en 2024 en tout cas) car le réseau ferroviaire dans les Balkans est faible ou arrêté en ce moment.
J’ai dépensé 380 € au total.
À noter : 300 € étaient pris en charge par Erasmus +, car j’ai fait ce voyage dans le cadre d’un training européen. Contrairement à ce qu’on croit, il y a rarement une limite d’âge sur ce dispositif – très méconnu ! Trouve ton training ici.
J’ai passé 76 h dans les transports, pour l’aller-retour. Dont 16 h de ferry, 29 h de bus et 31 h de train. J’ai passé 4 nuits dans les transports.
Mon trajet le plus long ? 20 h de bus, pour relier Belgrade à Athènes (et 2 passages de frontière !).
Bon, j’ai bricolé un bilan carbone de mon trajet, pour me donner une idée. Mais ça dépend de plein de critères que je n’ai pas forcément, et les sources donnent des résultats très différents… Quoi qu’il en soit, voilà l’évaluation des émissions de mon voyage jusqu’en Grèce.
Bon, ces chiffres sont loin d’être exacts. Par contre, on peut retenir l’ordre de grandeur : mon trajet Paris – Athènes par la terre émet environ 2 fois moins que l’avion. L’écart aurait été plus important si je n’avais pas pris le ferry, qui compte pour la moitié de mon bilan carbone…
Autre constat : j’ai eu beau éviter l’avion, mes émissions de gaz à effet de serre sont loin d’être nulles ! C’est un quart des émissions cibles des Accords de Paris : 2 tonnes de CO2e par français.e et par an.
Un tel voyage reste donc un luxe. Mais, c’est une certitude : c’est moins polluant d’aller en Grèce par la terre que par les airs.
J’appréhendais le bus, mais finalement c’était presque aussi confortable que le train. On avait des arrêts toutes les deux heures environ pour se dégourdir les pattes et faire une pause technique. Surtout : les bus étaient rarement pleins, donc j’avais deux sièges pour moi dans le bus de nuit.
Dans les trains, je n’ai pas choisi l’option couchette pour limiter le prix. Bon, ça demande un peu d’organisation pour bien dormir (et puis, j’ai la chance d’être toute petite !), mais ça se fait bien. Matériel utile pour passer une bonne nuit : un p’tit coussin gonflable, le masque pour les yeux, les boules quies, une grosse écharpe confortable et de quoi se tenir chaud la nuit.
À refaire, je ne reprendrais pas le trajet en ferry, pour plusieurs raisons. (Même si, j’avoue que rentrer par l’Italie est très sympa.)
Bref : un mélange de trains et bus, je recommande !
Quand je parle de mes 20 heures de bus à la suite, on me regarde avec des yeux ronds, et une pointe de compassion… “Alors, c’était comment toutes ces heures de train et de bus ? Pas trop dur ??” Ben non, pas trop dur. J’ai bien aimé, moi, toutes ces heures de trajet. Je ne les ai pas vécues comme des heures perdues, mais comme une réelle partie de mon voyage.
Une fois passé le casse-tête de la planification, une fois oublié le stress des transits et des correspondances… J’ai adoré ! Ces longs trajets en train, en bus, c’est une tout autre manière de voyager, qui a sa propre saveur.
Ça me fait appréhender différemment les distances. La Croatie, par exemple, me semble tellement plus accessible maintenant. Je monte dans un train de nuit, je dors, je me réveille avec des paysages magnifiques, et me voilà à Zagreb. C’est fou, quand on y pense !
Et contrairement à l’avion, je savoure la distance, les pays et les paysages qui se succèdent. Je savoure le voyage et la chance d’arriver là. Ailleurs. Loin de chez moi.
Je savoure la transition, pour passer d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre. Il faut du temps pour ça, pour parcourir des kilomètres dans les ressentis du corps et de la tête.
Aller, je termine avec du concret (encore plus) : des liens et des bons plans pour concrétiser ton voyage sans avion.
Le volontariat est évidemment un incontournable pour voyager à petit prix. Le deal ? Quelques heures de travail par jour, contre le gîte et le couvert. Avec éventuellement de légères nuances selon les sites. Wwoofing (dans des fermes écologiques), HelpX, Workaway sont sûrement les plateformes les plus connues. On peut aussi partir en volontariat avec Erasmus +, sur des durées allant de 1 mois à 1 an.
Erasmus+ propose également des trainings de plus ou moins une semaine. Ce programme de l’Union Européenne prend en charge les frais de formation, d’hébergement, de nourriture et de transport. Trouve un training ici.
Plusieurs sites utiles pour trouver (et éventuellement réserver) des trajets sans avion.
J’ai utilisé différents moyens de trouver des hébergements sur la route – en dehors des nuits passées dans les transports et des nuits de training ou wwoofing. Ces plateformes permettent plutôt de dépanner sur la route.
Voilà pour la partie assez logistique de mon voyage Paris-Athènes par la terre (et les eaux) ! J’en ramène aussi plein de souvenirs, de fierté et de déboires, de poésie et d’inspiration… Mais c’est l’objet d’un autre article : Histoires et initiatives inspirantes à travers l’Europe. Je t’y retrouve ? En attendant, raconte-moi en commentaire si tu as déjà fait un long voyage sans avion !
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