Bonjour bonjour, et bienvenue sur Oser Vivre, le podcast qui t’aide à affirmer tes rêves, tes envies, tes besoins et à construire une vie qui te ressemble. Je suis Bérénice Bieuville, freelance en quête de sens.
Dans cette première saison du podcast, je me suis mise au défi de documenter mon exploration professionnelle, ma quête de sens, et plus précisément ma réorientation, de rédactrice web à un métier sur mesure et 100 % aligné avec moi-même.
Dans ce 3e épisode, j’aimerais te parler de ma spiritualité.
C’est quelque chose que j’explore depuis quelques années maintenant. Je développe ma spiritualité particulièrement depuis un an.
Qu’est-ce que la spiritualité ?
Avant de se plonger dans mes pensées et croyances, j’aimerais définir la spiritualité. Je pense que c’est un concept qui est propre à chacun. Je vais te donner ma définition, ce que j’entends par « spiritualité ». Mais ce mot pourrait avoir une signification différente pour toi ou d’autres personnes avec qui tu échangeras sur le sujet. Il me semble donc important, avant toute conversation sur la spiritualité, de poser les bases et vous mettre d’accord sur ce dont vous parlez.
La spiritualité, c’est ce en quoi je crois mais qui n’est pas explicable, pas vérifiable scientifiquement. Les croyances qui m’aident à avancer au quotidien, ce qui marche pour moi, même s’il n’y a pas d’appui scientifique.
Pour moi, la spiritualité c’est tout ce qu’on peut supposer, imaginer sans l’expliquer. Tout ce qui nous dépasse.
C’est aussi tout ce qui donne du sens, ce qui relie les choses entre elles. Que ce soient les différents événements, les personnes, les éléments de la nature, etc. Sans qu’on puisse voir ou palper ce lien.
Bref : la spiritualité, pour moi, regroupe tout ce qui est là, ou ce qu’on peut imaginer être là, mais qu’on ne peut pas voir ni expliquer. Finalement, ce qui relève de la spiritualité se ressent, ne s’explique pas forcément.
Comment j’ai développé ma spiritualité ?
Un parcours très cartésien à la base
Pour faire un petit historique : j’ai fait des études d’ingénieur (voir épisode 1 : mon parcours). Un parcours très pragmatique, cartésien dans l’ensemble.
Je n’ai pas été élevée religieusement. Mes parents ne sont pas religieux. Mes grands-parents oui : j’ai donc pu avoir quelques aperçus du christianisme. Pour autant, je n’ai jamais fait de catéchisme ou reçu une éducation religieuse.
Cela m’a permis, d’une certaine manière, de développer ma spiritualité en dehors des « dogmes », des croyances qui nous sont données dans la religion mais qui ne me correspondent pas forcément.
J’ai donc pu, bien que tardivement, entamer un chemin spirituel qui m’est propre, faire le tri entre les théories qui me conviennent ou non. Je suis en train de façonner la spiritualité qui me convient, sans forcément me baser sur un livre qui m’explique une histoire ou une méthode précise. Je pioche des éléments là où ça me parle.
Puis une ouverture sur l’inconnu, l’inexpliqué
Bref : j’avais ce parcours très cartésien et scientifique. Pourtant, j’ai réalisé qu’il restait de nombreux éléments ou événements qui n’étaient pas expliqués. J’ai également ressenti, d’une certaine manière, une puissance de la nature et de la vie qui n’était pas palpable, pas documentée par les sciences. Ce concept m’attirait : j’avais envie de le creuser, l’expérimenter même, sans forcément l’expliquer.
Je me suis renseignée, sur internet, dans les livres, en échangeant avec des personnes. J’ai fait des rencontres qui m’ont permis d’échanger sur la spiritualité. J’ai pu parler de ce que d’autres personnes croyaient, pour que ces croyances cheminent en moi.
En général, je n’imagine pas des théories. Je me base plutôt sur des idées qui me sont amenées au cours d’une discussion ou d’un article. Je vais les évaluer et modifier selon mes sensibilités, pour définir des croyances qui m’aident.
L’astronomie comme porte ouverte sur la spiritualité
Pendant mes études d’ingénieur, j’étais passionnée d’astronomie. J’ai fait énormément de recherches sur l’univers, les étoiles, les planètes… Cela m’a ouvert à un monde qui – bien que très scientifique – laisse beaucoup d’éléments inexpliqués. Il en est de même dans la physique quantique.
Ce sont autant de mystères qui ouvrent le champ des possibles, qui témoignent de tout un pan de la réalité qu’on ne connait pas, qu’on ne peut pas expliquer, et dans lequel on n’a pas un carcan de la science dans lequel il faut rentrer. Ces disciplines laissent la place à beaucoup de libertés spirituelles, de théories. Je trouve passionnantes ces portes ouvertes, que j’ai voulu explorer et creuser à ma manière.
Un livre qui a tout changé
À cette période d’exploration spirituelle balbutiante, j’ai lu un livre : Notre existence a-t-elle un sens ? Une enquête scientifique et philosophique, Jean Staune.
Ce livre m’a permis de me poser énormément de questions.
L’auteur explore, avec un point de vue très scientifique, toutes ces portes ouvertes que la science n’explique pas. Astronomie, théorie de l’évolution, physique quantique, etc. Le livre pointe tous les mystères restants, les incohérences, les failles que les scientifiques tentent de masquer avec du scotch… Mais qui sont des portes ouvertes vers la spiritualité.
Moi qui venais d’un monde très cartésien, ce livre m’a permis de me poser des questions, de m’ouvrir à l’inconnu en gardant cette ancre scientifique. De repérer les possibilités qui n’entrent pas en dissonance avec la science. Les chemins que je pouvais explorer, malgré mon bagage scientifique. Tant qu’une hypothèse n’est pas réfutée ou prouvée, elle est scientifiquement possible. De l’existence de Dieu à la mort du chat de Schrödinger…
Ce livre a été le début de beaucoup de questionnements. Il m’a en quelque sorte autorisée à créer ma spiritualité, à accepter que la science n’expliquait pas tout.
D’ailleurs, ce livre, je l’ai trouvé par « hasard ». Seul exemplaire posé sur une étagère loin de son rayon… Le lendemain même d’une crise de larmes et questions existentielles dans mon lit sur le sens de la vie. J’ai saisi l’opportunité de cette coïncidence qui n’en était pas une et ai acheté le livre. Je ne regrette pas !
La spiritualité pour m’aider à me relever
Une première théorie spirituelle
À ce moment-là, je m’étais dit que l’humanité faisait peut-être juste partie d’une expérience géante. Comme dans Men In Black, quand un dézoom montre l’univers dans une bille, à côté de dizaines d’autres billes… J’avais imaginé qu’il pourrait y avoir plein d’univers comme le nôtre, plein d’humanités avec des paramètres légèrement différents. Qu’on était une sorte de test, d’étude : quels sont les paramètres de l’humanité qui lui permette de ne pas s’écrouler sur elle-même ? L’objectif était de montrer que, sous certaines conditions (bienveillance, altruisme, ouverture d’esprit, etc.), l’humanité pouvait survivre sans s’autodétruire.
… Et ses limites
Je me suis détachée de cette idée-là depuis, même si elle me parle. Je m’en suis éloignée car je me perdais dans son immensité. Je me disais que j’étais juste un grain de sable au milieu du désert, sans pouvoir faire grand-chose. Cette théorie spirituelle ne m’aidait pas forcément.
Or, je trouve important aujourd’hui de trouver une spiritualité me guide au quotidien. Qui m’aide à donner le meilleur de moi-même au monde, à construire une réalité qui m’inspire. Je cherche dans la spiritualité un soutien au quotidien, un moyen de trouver des réponses et ne pas me sentir seule.
Une nouvelle spiritualité, au service de ma vie et du monde
J’ai développé une nouvelle vision grâce à une association. Je l’avais rejointe, à la base, pour me relever d’une relation conflictuelle avec la nourriture.
Cette fraternité propose de développer sa spiritualité pour pouvoir confier ses conflits internes et ses défis avec la nourriture, pour recevoir une aide supérieure à nous-même. Avoir une Puissance, plus grande que moi, non palpable mais que je peux ressentir. Une Puissance à laquelle je puisse faire confiance, parler, et qui est là juste pour moi.
Ce n’est pas un Dieu qui est là pour tout le monde, et qui pourrait ne rien avoir à faire de ma vie. Mais, au contraire, un Guide qui est là pour MOI, à qui je pourrais confier mes défis du quotidien, qui pourrait m’apporter des réponses et qui s’assure que tout dans ma vie se goupille pour m’amener dans la bonne direction. Finalement, une Puissance qui me permette de ne jamais être seule, mais d’être accompagnée à chaque instant.
C’est une vision que je développe depuis presque un an (depuis début 2020).
J’ai fait évoluer ma vision de la vie en fonction de cette Puissance Supérieure. Il y a une image qui m’est venue, pour expliquer le destin ou la mission de vie.
Le destin existe-t-il ? Ma vision de la vie
Finalement, notre vie pourrait être comme une rivière. Un long fleuve pas toujours tranquille.
Le court d’eau va dans une direction prédéfinie – qu’on pourrait relier au destin. Sur cette rivière, on a pas mal de liberté : on peut prendre des ruisseaux sur les côtés, aller vers les berges ou plus au centre, se diriger vers les vagues ou les éviter… Mais, malgré tout, il y a des grands tournants de la rivière qu’on ne peut pas éviter. Des tournants qui nous emmènent « irrémédiablement » vers une direction qui est bonne pour chacun de nous. Même si, parfois, on se prend un caillou dans la figure ou un tournant qu’on ne comprend pas, ce sont des choses qui nous emmènent dans la bonne direction et qui ont un sens. Sans que ce soit un Dieu qui décide de ce sens, mais plutôt ce courant de la rivière, sans volonté propre, qui est présent malgré tout.
Au-dessus de cette rivière, il y aurait ma Puissance Supérieure, qui veille sur moi, et une entité pour chaque être vivant. Si je suis prête à l’écouter, elle peut parfois me prévenir d’un caillou sur la route, d’un tournant à anticiper… Elle veille à ce que je ne m’échoue pas sur la berge ou dans des rapides trop intenses pour moi.
Aujourd’hui, je me base sur cette rivière de la vie. Je me dis que j’ai un certain libre arbitre, mais qu’il existe malgré tout des gros tournants et événements qui me mènent vers la bonne direction. J’ai envie de croire que tout est parfait, que la vie joue en ma faveur. Que, quoi qu’il arrive, je finirai au bon endroit. C’est un concept que je trouve très rassurant, qui m’aide au quotidien : je trouve cela important pour ma spiritualité.
C’est d’ailleurs pour cela que j’autorise ma vision à changer. Ma spiritualité évolue en fonction de ce qui m’arrive, de ce que j’expérimente, en fonction de ce qui me soutient sur le moment.
D’autres croyances spirituelles que j’explore et expérimente
Au-delà de cette vision de la rivière de la vie, il y a plusieurs croyances que je peux observer, expérimenter ou juste auxquelles j’ai envie de croire. Ces concepts se basent sur des sensibilités spirituelles que j’affine et approfondis au cours du temps. En voici quelques exemples.
Les idées intuitives
Je crois qu’il y a des idées qui me sont communiquées. Elles apparaissent dans ma tête et me paraissent tellement évidentes et justes. J’ai l’impression que ces idées, voire ces épiphanies, sont très spirituelles. Comme si c’était de ça dont le monde avait besoin et que ces idées nous étaient lancées. Que certaines personnes pouvaient les capter, en étant sur les bonnes fréquences. Cela explique que, parfois, la même idée se retrouve à plusieurs endroits.
Ce concept demande d’être en contact régulier avec une Puissance spirituelle qui veille sur nous. Pour qu’on soit prêt à écouter ces idées, les mettre en place et mettre en pause le mental qui veut raisonner ces messages. Juste être prêt à accepter l’évidence, malgré les peurs et doutes du mental.
Le hasard qui n’en est pas
Je crois aussi qu’il ne se passe (presque) rien au hasard. Qu’il faut écouter les coïncidences qui, parfois, peuvent justement nous aider à apercevoir ce lit de la rivière, qu’on ne voit pas en tant que goutte d’eau. Quand tous les événements nous mènent à une même décision : c’est peut-être un tournant du fleuve. Ces coïncidences peuvent nous faire comprendre où va cette rivière, où sont les cailloux et tournants.
Pour moi, il est important de repérer ce qu’on pense être du hasard mais qui n’en est pas forcément. J’ai envie de croire que tout est parfait, que tout me guide vers le bon endroit. Je fais confiance en la vie, en l’avenir, en l’univers pour me dire qu’on va dans la bonne direction.
Mission de vie ou vocation
Dans la même lignée, j’ai envie de croire qu’on a une « mission de vie ». Ce terme me mets une pression énorme : « j’ai une mission, je ne dois pas faillir à ma mission, sinon c’est horrible ! ».
Mais d’une manière plus douce et bienveillante pour moi, j’ai envie de croire que j’ai une utilité, une place à trouver. Si je ne la trouve pas, ce n’est pas la fin du monde. Mais en tout cas il y a cette place pour moi, qui m’est gardée.
Je crois vraiment que quand on agit avec le cœur, qu’on est en lien avec sa vocation, qu’on écoute son intuition… On fait du bien au monde et aux autres. Justement parce qu’on rentre dans cette mission de vie, on se rend utile à notre place.
Je pense que quand on agit avec le cœur, tout trouve son sens. Même si, parfois, on a l’impression de prendre des détours extravagants. Mais, peut-être qu’on évite juste un caillou de la rivière, sans le savoir ! Il faut juste accepter ces détours-là. C’est quelque chose sur lequel je suis en train de travailler, justement parce qu’aujourd’hui je suis dans le flou, je ne sais pas où me mène la rivière. Je vais faire des détours, c’est sûr, qui pourront me paraitre absurdes. Mais j’ai envie de croire que ces détours sont utiles, qu’ils vont m’apprendre des leçons, me permettre d’éviter des cailloux, et que finalement tout a du sens. Je fais confiance.
Les chakras, centres énergétiques du corps
Je crois aussi aux chakras. C’est un concept que j’approfondis avec ma pratique de yoga et de médiation.
Les chakras sont des centres énergétiques dans le corps.
On en aurait 7 principaux, répartis sur la colonne vertébrale et dans la tête.
Chaque chakra a ses spécificités, est relié a des organes physiques, mais aussi émotionnels.
Quand ces chakras sont fermés, on va avoir des blocages physiques ou émotionnels. Quand, au contraire, on arrive à ouvrir ses chakras, on va pouvoir avancer avec plus de sérénité, paix, aisance ; et débloquer de nouvelles sensibilités et compétences.
Les chakras sont un concept spirituel que j’arrive vraiment à ressentir dans mon corps, physiquement. Surtout après une bonne séance de yoga ou méditation, ou même pendant les quelques séances d’hypnose que j’ai faites.
Depuis que j’expérimente ces centres énergétiques, je ressens surtout l’ouverture des chakras du cœur et du plexus solaire. Ces derniers mois je ressens de plus en plus le chakra couronne, qui représente le lien avec la spiritualité et, pour moi, avec une Puissance Supérieure et l’univers.
Au contraire, je ressens un blocage, une fermeture au niveau du chakra de la gorge. Comme si je n’exprimais pas complètement ce que j’étais, que je ne disais pas tout, que je ne m’autorisais pas à tout dire. C’est ce sur quoi je suis en train de travailler – entre autre avec ce podcast. J’apprends à communiquer qui je suis, ce que je veux, mes besoins, etc.
Les échanges d’énergie avec les autres et l’environnement
Plus globalement, j’ai une sensibilité avec les énergies. En particulier quand je discute ou que je suis avec des personnes. Je pense qu’il y a un échange – qui peut être positif ou négatif.
Je sens par exemple que quand je suis dans un lieu ou avec des personnes qui ne sont pas en accord avec ce que je suis ou voudrais être, je me sens vidée d’énergie. Une tension se crée entre mon énergie et l’énergie extérieure.
Au contraire, je sens que quand je suis dans mon élément, quand je me sens à ma place, je me sens rechargée en énergie.
Je pense que ça a un lien avec la spiritualité. Que toutes les choses autour de nous ont une énergie, que tout ce qu’on fait renvoie de l’énergie. Qu’on peut se relier, via cette énergie, à tout ce qui nous entoure : aux autres, aux plantes, à la nature. Alors que bétonner les villes et rester dans un appartement me coupe de cette énergie.
Je ressens ces impacts quand je me sens bien ou moins bien.
- Par exemple, je ressens une ouverture et une énergie motrice quand je suis entourée d’arbres ou en montagne.
- Quand je me sens à ma place, rayonnante à l’intérieur, j’ai l’impression de dégager cette énergie, que les gens autour de moi peuvent le recevoir. Que les personnes vont se retourner sur cette énergie plus forte, inhabituelle.
C’est, bien sûr, une sensibilité que je développe encore. Elle n’est pas encore affinée. Mais, dans les extrêmes, je ressens la présence de cette énergie. Cela me donne envie d’entretenir les énergies positives, qui me guident vers là où je veux aller et qui sont en accord avec mon moi intérieur.
Et ensuite ?
Un cheminement qui ne sera jamais terminé
Voilà, c’était les croyances spirituelles que je voulais te partager. J’y crois aujourd’hui, 4 janvier 2021 (l’anniversaire de mes 24 ans !), mais ça va évoluer. Cela me fera très plaisir de réécouter ce podcast dans 1 ans ou 5 ans et voir comment j’aurai grandit sur ces questions-là. J’apprends tous les jours ou presque sur la spiritualité. C’est une vision qui est en mouvance constante. Mais ça me fait du bien de mettre des mots sur mes pensées, mes « théories spirituelles ». Peut-être que ça pourra t’inspirer, toi aussi, à réfléchir à ces questions-là. En tout cas, j’aimerais beaucoup que tu m’en parles.
Maintenant, j’aimerais beaucoup savoir ce en quoi TU crois.
Comment définis-tu ta spiritualité ? Qu’est-ce que tu expérimentes au quotidien ou qu’as-tu expérimenté à des moments clés de ta vie, qui ne semble pas explicables scientifiquement ? Quelles croyances t’aident à avancer ? Réponds-moi en commentaire ou utilise le formulaire de contact pour qu’on échange à ce sujet !
Sur ce, je te laisse réfléchir à tes questions existentielles devant un thé, un carnet ou lors d’une balade en forêt.
Dans le prochain épisode, on parlera de ma relation à l’argent, mes croyances limitantes à ce sujet et mes objectifs d’évolution. Je ne t’en dis pas plus…
À très vite sur Oser Vivre !