Véritable voyage introspectif, Mange, prie, aime relate l’évolution d’une femme qui a perdu le sens de sa vie. De révélations en prises de conscience, ses péripéties la font grandir. Découvrez dans cet article les meilleures leçons de cet ouvrage, à mi-chemin entre la fiction et le livre de développement personnel.
Ce superbe article a été écrit par Célia Duwicquet, rédactrice web. Vous pouvez découvrir son travail et la contacter depuis sa page Linkedin.
Italie, Inde, Indonésie : suivez les pas d’Elizabeth Gilbert dans sa quête de paix et de bonheur
Avec son roman autobiographique Mange, prie, aime, Elizabeth Gilbert, surnommée Liz, nous embarque dans un voyage introspectif autour du monde. À travers son périple, elle nous montre le chemin qui lui a redonné goût à la vie.
Liz a tout pour être heureuse : une belle carrière d’écrivaine, un mari aimant, une grande maison à New York. Avoir un bébé est la prochaine étape qui doit donner un sens à sa vie. Mais elle n’en a pas envie. Coincée dans un modèle de vie qui ne lui convient pas, elle ressent au fond d’elle-même une profonde tristesse.
Alors qu’elle met fin à son mariage par un divorce éprouvant, elle rencontre David, un comédien dont elle tombe éperdument amoureuse. Une relation toxique s’installe entre eux et la plonge un peu plus au fond du trou. Il fallait que sa vie change. Elle l’a fait ! Voici comment.
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Mange, prie, aime : une invitation à se reconnecter à soi-même
Écouter son intuition
La première étape qui permet à Liz de refaire surface, c’est de se reconnecter à elle-même, d’écouter son intuition, sa petite voix intérieure. Un soir d’insomnie, elle se met spontanément à prier et à écouter les réponses qui viennent. Dès lors, elle décide de poursuivre cette habitude en écrivant dans un carnet. Peu à peu, Liz prend conscience des raisons de son mal-être : elle ne sait plus qui elle est, ni ce qu’elle veut. Elle a tellement vécu à travers son mari, puis David, qu’elle s’est totalement perdue.
Une fois son divorce prononcé, la trentenaire décide alors de partir un an autour du monde pour se retrouver. Guidée par sa quête d’identité, chaque partie de son voyage l’amène à identifier ses conflits intérieurs et à trouver les moyens de s’en libérer.
S’autoriser le plaisir
Collectionner des petits ou grands plaisirs, c’est ce qui sauve Liz ! Peu à peu, ils nourrissent, dans son esprit, l’espoir que le bonheur est encore possible. Elle doit pourtant faire face à ce sentiment de culpabilité qui la harcèle : le mérite-t-elle vraiment ? Heureusement, Liz a choisi l’Italie pour commencer son voyage, là où le plaisir est la raison de vivre de tout un pays.
La vraie question est donc plutôt : comment est-ce qu’elle définit le plaisir ? Une réponse qu’elle cherche en explorant la vie :
- apprendre à parler italien ;
- goûter les plats savoureux d’Italie ;
- visiter la péninsule.
Et vous ? Quelle est votre définition du plaisir ?
Ma définition du plaisir : La marche en forêt… et cela s’explique par des bienfaits insoupçonnés ! |
Sur les pas d’Elizabeth Gilbert ou comment travailler sur soi
Nettoyer son cœur
Deuxième étape de son voyage : l’Inde, dans l’ashram de son gourou. Dans ce lieu dédié à la spiritualité, Liz passe ses journées à méditer grâce au yoga, à la respiration et aux mantras. Très vite, elle éprouve des difficultés dans sa pratique, car tout un tas d’idées lui traversent l’esprit. Pour y remédier, elle comprend qu’elle doit régler les sujets de sa vie qu’elle ressasse et qui l’encombrent. Par exemple, pour clôturer son histoire avec David, elle a dû lui donner un sens, réaliser ce que cet épisode de sa vie lui a apporté de positif : quitter son mari, rencontrer son maître spirituel, transformer sa vie. Libérateur, non ?
Lâcher-prise
Privilège de notre condition humaine, nous avons conscience que nous allons mourir un jour. Ça nous fait peur et nous pousse parfois, comme Liz, à vouloir tout contrôler dans notre vie.
À l’ashram, elle découvre que, oui, elle a le pouvoir de contrôler une partie de sa vie : comment elle emploie son temps, qui elle fréquente, ce qu’elle mange, ce qu’elle pense, comment elle interprète les événements de sa vie, comment elle s’adresse aux autres, etc. C’est ce sur quoi elle doit se concentrer.
Mais pour tout ce qui vient du monde extérieur, et sur lequel elle n’a, de fait, aucun pouvoir, elle doit lâcher-prise. Ça fait un bien fou ! Essayez, vous verrez !
Aimer, c’est aussi ça le goût de la vie
Ne pas avoir peur d’aimer
Pour la dernière partie de son voyage, Liz met le cap sur Bali. Alors qu’elle affine sa pratique de la méditation auprès d’un sorcier balinais, elle rencontre Felipe. S’ils se plaisent, elle hésite pourtant à s’engager dans cette relation, de peur de perdre son nouvel équilibre.
Mais l’amour finit par gagner et Felipe propose à Liz de créer une vie qui leur ressemble entre :
- Bali, où se trouve l’activité de Felipe ;
- le Brésil, son pays d’origine ;
- l’Australie, où vit son fils ;
- New York, où Liz a son travail, sa famille et ses amis.
Une idée plus que séduisante, qui nous rappelle qu’aimer, ce n’est pas s’enfermer dans un schéma de vie qui ne nous convient pas. Aimer, c’est être libre de vivre comme on l’entend, d’inventer son propre modèle, celui dans lequel chacun peut s’épanouir.
S’aimer soi-même
Le roman se termine alors que les amoureux sont en voyage sur l’île balinaise de Gili Meno. Liz l’avait découverte lors de son premier séjour à Bali, alors qu’elle allait vraiment très mal. En revenant sur cette île, elle réalise tout le chemin parcouru depuis sa première visite. Tout ce chemin, elle l’a fait seule. Elle s’est sauvée elle-même. De quoi avoir foi en elle et en l’avenir. À présent, elle sait qu’elle peut avoir confiance en elle. Quoi qu’il se passe, elle s’aime et elle ne se laissera jamais tomber. Alors vous aussi, faites-vous ce beau cadeau : aimez-vous !
Si j’apprécie particulièrement ce roman pour ses enseignements en matière de développement personnel, il n’en est pas moins un formidable récit de voyage. À présent, je meurs d’envie moi aussi d’aller vivre la dolce vita en Italie, de pratiquer la méditation en Inde et de rencontrer les Balinais. Mais je vous en ai assez dit. À votre tour de découvrir ce roman et d’en savourer chaque délice. Buon appetito !
Et toi, quel livre t’a redonné goût à la vie ?