Souder un groupe temporaire : 8 leçons apprises lors de l’animation d’une colo campée

Lecons sur le collectif issues de l'animation d'une colo (texte écrit sur l'image d'un campement en tentes)

Comment favoriser l’implication dans un collectif éphémère ? Comment souder un groupe temporaire ? Découvrez l’histoire d’une colo campée… Et les 8 leçons apprises (l’avant-dernière a été une grosse claque).

Et voilà. 10 jours qui ont semblé 10 mois.
Des rencontres, des galères, des joies.
Des rires, des sourires, des découvertes.
Des confessions, des émotions, des co créations.

La pluie. La faim. L’attente.
L’amitié, l’amour, les passions.

10 jours pour faire groupe. 10 jours pour apprendre à coopérer, à co créer, à s’entraider. 10 jours pour nouer des amitiés.

Et voilà.

On ferme les yeux, et ce n’est plus là.

Au revoir déchirants, retrouvailles avec les parents… La tribu s’est réduit petit à petit, jusqu’à n’être plus que des dizaines de photos, quelques mots griffonnés dans des carnets et des souvenirs gravés dans nos cœurs.

Voilà.

Pour elles et eux, ça avait commencé là. Sur un quai de gare nuageux. Des regards testeurs. Des sourires timides. Des saluts retenus. On découvre un groupe qu’on n’a pas choisi, mais qu’on va devoir créer.

Comment on fait ? Pour souder un groupe en seulement 10 jours ? Pour apprendre à s’organiser, à s’entraider, à cohabiter ?

C’est tout l’enjeu d’une colonie de vacances en camping, avec des ados. J’en ai co-animé une en août 2023. 4 anims pour 20 jeunes de 14 à 17 ans. Je vous raconte notre histoire… Et ce que j’en ai appris.

1. Rien ne sert de courir, il faut poser le cadre

6 semaines avant le séjour, on commence déjà à l’organiser. Nous sommes seulement 2 animatrices sur 4. Les autres seront recruté.e.s presque au dernier moment… Pour le moment, on anticipe.

La colo dure 10 jours. Ensemble, on va devoir monter et démonter les tentes pour changer 3 fois de camping, choisir les menus, cuisiner, faire la vaisselle, ranger… On veut impliquer tout le monde. On veut que l’engagement soit juste et équitable. On veut garantir la sécurité des jeunes, tout en leur faisant passer un super moment.

Alors, on imagine. Peut-être qu’on peut gamifier les tâches ménagères ? Organiser des rotations de responsabilité ? Peut-être qu’on peut faire confiance au volontariat, ou bien qu’on devra faire la police ? Peut-être qu’on va les laisser choisir, finalement…

On pose les armes et on co-crée

On rêve d’une organisation idéale et juste, fun et efficace. On prévoit un discours sur l’importance de l’implication de toustes et de la solidarité. On prévoit des jeux de cohésion et de rencontre. Bref : on veut poser des bases solides pour soutenir nos intentions.

Mais forcément, rien ne se passe comme prévu.

Le premier jour de la colo arrive. On est en retard, il pleut des cordes, on n’a nulle part où s’abriter, le gaz ne fonctionne pas et on ne sait pas comment on va pouvoir manger chaud ce soir. Alors, au lieu de poser le cadre, on court. On attache des bâches pour se protéger de la pluie, les anims se dispersent pour chercher une solution pour le repas. Et le groupe s’organise en anarchie. Déjà, on repère celles et ceux qui s’impliquent et se montrent volontaires… Et les autres qui papotent et attendent. Mais on n’a pas le temps de s’en occuper. On profite des mains tendues sans chercher à équilibrer la balance et tirer les tire au flanc.

Dommage. Sans cadre posé, on prend déjà de mauvaises habitudes. Un début de séjour qui nous fera prendre beaucoup de retard sur l’autonomisation des jeunes.

💡 Leçon : C’est essentiel de prendre le temps de poser le cadre et l’intention au début du séjour. De créer tout de suite une culture de groupe en accord avec ce qu’on veut construire ensemble. Sans ça, une culture de groupe se crée par défaut, sans qu’on puisse la contrôler ni la cadrer.

2. L’être humain est encore bon

J’ai le cœur qui bat à 1 000 à l’heure, et ce n’est pas pour un rendez-vous amoureux. C’est bel et bien parce que je suis co responsable d’un groupe de 20 ados… Et je ne sais pas si on va pouvoir les faire manger ce soir.

La bombonne de gaz ne semble pas prête à coopérer. Ah, on nous a donné une mauvaise pièce. Ah, les magasins sont presque fermés. Pourtant… Non, les enfants mangeront ce soir. Et chaud. Malgré la pluie, on mangera chaud.

La nuit tombe, des trombes d’eau s’abattent sur nos bâches maladroitement attachées. Mais on ne peut pas abandonner. On ne peut pas juste s’assoir et dire : « tant pis ». On DOIT les faire manger.

Alors, malgré le taux de cortisol qui dépasse le plafond, on affiche un sourire de circonstance. Oui oui, tout va bien les jeunes, abritez-vous. En coulisse, réunion d’urgence avec l’équipe : pas de gaz, on fait quoi ? Audrey va supplier Leclerc avant la fermeture, Anaëlle va dénicher du charbon en plan B, Gaël continue avec les bâches, et moi, je vais demander un peu d’aide à la colo voisine. Je suis déjà trempée, tendue.

Bon, là c’est une photo sur un jour sec… Faut vous faire un peu rêver quand même !

Est-ce qu’on va y arriver ? Calme-toi Bérénice.

Et les jeunes, ça va ? Ben oui, ça va. Ça galère, ça a froid, mais ça rigole déjà. C’est vrai, mieux vaut en rire qu’en pleurer. Une galère collective, quoi de mieux pour souder un groupe ?

Dehors, il pleut toujours averse. Mais on trouve une solution. Premier élan de solidarité : ce soir, les voisines nous prêtent leur bonbonne de gaz. Alléluia ! Oui, les jeunes mangeront chaud ce soir.

Allez, tout le monde s’y met. Abrité.e.s sous les bâches, on découpe, on assaisonne, on lance la cuisson. De temps en temps, on vide un coin de bâche gorgée d’eau, on se prend une saucée, on rigole. On découvre les premiers talents, les premières passions des unes et des autres. On papote en coupant poivrons et poulet. Il pleut toujours, mais nous voilà maintenant attablés. On se sert sous nos bâches maintenant bien fixées. Et on mange chaud !

Le séjour a commencé par un enchainement de galères et de courses. Bonbonne de gaz qui ne fonctionne pas, retard du camion, pluie averse… Bref : plusieurs attentes dans le froid et la faim, qu’on aurait aimé s’épargner !

Et dans cette succession de galères, plusieurs fois, c’est la solidarité qui nous sortira de la panade. Plusieurs fois, on a dû aller voir le voisinage. Expliquer qu’on gère 20 ados, et qu’on a besoin de votre aide pour leur faire passer un bon séjour. Un prêt de gaz pour assurer le diner, un goûter pour requinquer les troupes le temps de réparer une panne de camion, un tour en stop avec deux anims en galère, un ingrédient manquant… L’entraide est au rendez-vous. Et même, parfois, on appelle à la solidarité auprès des jeunes elleux-mêmes. On admet, yeux dans les yeux, qu’on galère. Et qu’on a besoin de votre participation à tous et toutes pour avancer.

Et ça marche. Bref, je l’ai vu et j’en suis sûre : l’être humain est toujours bon.

💡 Leçon : face à la galère, osons demander de l’aide. Quand on explique sa situation, qu’on dévoile sa vulnérabilité avec sincérité… On reçoit des élans de solidarité. Parfois même, admettre qu’on galère, c’est nécessaire pour faire participer tout le monde.

3. Parfois, la liberté contraint

Les premiers jours se déroulent donc dans une organisation organique et non choisie. Les plus débrouillard.e.s s’impliquent, les autres en profitent. Alors oui, les tâches sont menées à bien. Mais, en deux jours, déjà :

  • Les anims et les jeunes les plus serviables commencent à se fatiguer.
  • Les habitudes déséquilibrées se renforcent, rendant de plus en plus difficile un retour en arrière.

Il faut réagir, et vite !

Jour 3 : on profite d’un moment d’attente pour faire le point. On félicite et valorise les jeunes les plus impliqué.e.s… On fait appel aux autres pour poursuivre le séjour au mieux.

Alors, décidons ensemble : comment on s’organise ? Comment on monte le camp ?

On rame pour obtenir une réponse, une participation aux décisions. En groupe entier, personne n’ose intervenir. Alors, on abandonne le cercle et on passe en mode informel : « bon, je me pose là pour y réfléchir. Les personnes qui veulent participer peuvent me rejoindre. »

Et là, surprise : loin du cercle officiel, plein de jeunes viennent réfléchir avec nous. Et pour la première fois : on co-crée.

Notre nid douillet

On finit donc par arriver à une proposition : on forme 3 sous-groupes. À chaque repas, chaque sous-groupe a une responsabilité. Et au repas suivant, on tourne.

Dès le repas suivant, c’est une réussite. Chacun.e connait ses missions, sait quand s’impliquer et quand se reposer. Alors, certes, on doit toujours appeler, relancer, guider… Mais on voit déjà un gain d’autonomie et d’efficacité !

💡 Leçon : pour des réflexions collectives, les petits groupes informels peuvent aider à l’implication de toustes. C’était le cas dans ce contexte où les membres ne se connaissaient pas encore (donc n’osaient pas forcément prendre la parole) et n’avaient (a priori) pas de culture du collectif.

💡 Faire des sous-groupes et leur attribuer des missions tournantes a aidé à l’implication. Leurs tâches étaient plus claires et explicites, leur temps de participation était limité et récompensé par les temps de repos. À l’inverse, quand on laissait la liberté de choisir les tâches, le flou empêchait l’implication de certaines personnes. Et pour cause : l’observation, ça s’entraine ! Nos jeunes n’étaient pas toustes capables de voir en autonomie ce qu’il y avait à faire.

4. Petit oiseau deviendra grand (et gain d’autonomie !)

Et voilà comment, petit à petit, repas par repas, on a pu responsabiliser de plus en plus nos ados. Au début, on cadrait beaucoup chaque repas. On était à côté, à distribuer les missions, à expliquer quoi faire et comment. On montrait notre méthode, notre vision.

Et de plus en plus, on a montré qu’on leur faisait confiance. On s’est éloigné.e.s, pour déléguer le cadrage aux jeunes eux-mêmes. Les plus débrouillard.e.s disaient quoi faire à celles et ceux qui avaient besoin de cadre.

Et ça a marché.

Un abri 100 % créé par les jeunes !

À la fin du séjour, des groupes de jeunes se sont carrément mobilisés pour cuisiner des desserts délicieux : tiramisu et tarte au chocolat, en totale autonomie ! Tandis que d’autres géraient la confection du repas de A à Z.

💡 Leçon : On ne peut pas toujours attendre une autonomie immédiate. En revanche, en responsabilisant les membres du groupe progressivement, en s’éloignant de plus en plus, en montrant qu’on fait confiance… Le collectif et l’auto-gestion peut dépasser nos espérances !

5. Plus on est de fous… Plus on est lents ! (Comment réduire l’inertie d’un groupe temporaire ?)

Plus on est à décider, plus cela peut prendre du temps. Surtout quand on n’a pas défini de cadre de gouvernance et de prise de décision.

On s’en est vite rendu compte : notre groupe avait une énorme inertie. Les papotages, les rigolades, réduisaient vite le nombre de personnes actives dans les tâches quotidiennes. Chaque transition était lente. Chaque objectif peinait à être rempli. On devait ramer, tirer les personnes inactives, rappeler toutes les 5 minutes… Épuisant.

Et pourtant, on a réussi des exploits.

L’équipe d’animation, trop fière d’avoir réussi à faire un feu sans briquet ni allumettes !

La colo s’est conclue par 2 jours de stage de survie. Dans ce cadre, on devait trouver une solution pour transporter 40 L d’eau, sur 30 minutes de marche. Naturellement, notre tribu de jeunes s’est divisée en petits groupes d’action. Plusieurs solutions ont émergées, indépendamment : fabrication d’un brancard pour transporter les sacs, collecte de gourde, improvisation de baluchons avec les sursacs et les imperméables… Certaines personnes naviguaient pour faire le lien entre ces différentes pistes, tenir les sous-groupes au courant de l’avancée des autres. Et finalement, en 1 h, on a collecté non pas 40 L, mais 80 L d’eau !

Un petit groupe cherche des solutions pour collecter l’eau de la mare

Plusieurs fois dans le séjour, on a eu recours à cette méthode : diviser le groupe en plus petits groupes, chacun avec une mission et une problématique à résoudre (organisation du camp, confection des menus, etc.)

💡 Leçon : pour réduire l’inertie d’un grand groupe, il est parfois nécessaire de le diviser en sous-groupe. Les solutions sont ensuite mises en commun. Cela stimule la participation de chaque personne (c’est moins facile de se cacher et s’éteindre dans un groupe de 5, que dans un groupe de 20 !), accélère les échanges et fait émerger différentes solutions créatives.

6. Implications injustes

Malgré nos efforts, c’est inévitable : certain.e.s ados s’impliquaient beaucoup plus que d’autres.

Avec notre fatigue, côté anim, je dois avouer que faire appel à eux était tellement plus facile… On savait qu’on recevrait un oui, qu’on n’aurait pas à répéter 5 fois, ni même à expliquer en détail ce qu’il y avait à faire. Tellement plus facile… Et pourtant, tellement plus injuste aussi. Que ce soit toujours les mêmes qui fassent à manger, pendant que d’autres s’amusent et profitent.

Mais voilà que les plus serviables commençaient, à leur tour, à montrer de la fatigue et du stress face aux tâches du quotidien. On devait réagir. Rééquilibrer l’implication des jeunes.

On a donc identifié les ados les plus aidants… Et on les a mis en congé ! Aujourd’hui, interdit de nous aider. Et les autres ? Iels étaient entièrement responsables des 2 prochains repas. Organisez-vous comme vous voulez, du moment qu’on mange !

Et là… Ça a marché au-delà de nos espérances. On a vu émerger, chez certains jeunes, de magnifiques ressources. Des capacités et une implication touchante. Il suffisait de leur laisser une place, et de « forcer » un peu le démarrage.

Les jours suivants étaient plus équilibrés sur l’implication de chacun et chacune. Comme si cette petite expérience avait permis de se rendre compte des tâches à faire, donné de la confiance sur leur capacité à s’impliquer, et de la conscience sur la nécessité.

💡 Leçon : c’est tellement plus facile de compter sur les personnes naturellement aidantes, que de tirer et motiver les autres. Et pourtant : une implication trop déséquilibrée et injuste au sein du groupe n’est pas une solution durable (fatigue, sentiment d’injustice, etc.). Pour rétablir un équilibre, nous avons « forcé » l’engagement, en retirant les jeunes moteurs. On a alors vu des ressources insoupçonnées chez certain.e.s ados ! Finalement, les capacités sont là, mais il faut créer un cadre favorable pour les voir s’exprimer… Cadre qui est différent pour chaque personne.

7. Le soleil ne crée pas, mais il donne de l’énergie (et c’est tout aussi important)

Samedi 12 août, 15 h 42. Dernière épreuve du stage de survie : une course d’orientation. On est un petit groupe de 6 – dont 4 qui n’avons pas mangé depuis 2 jours.

Le soleil tape, on est fatigué.e.s, on a faim.
On est complètement perdus.
On n’en peut plus.
On traine des pieds, prêt.e.s à abandonner… On veut juste arriver. S’assoir. Et manger. Pas continuer à marcher sous le cagnard, dans les ronces, sacs sur le dos.

Et pourtant… On tient bon.
Pourtant, dans cette galère, on continue.
Pourquoi ? Parce qu’on a Nathan (le prénom a été modifié). Nathan, malgré tout ça, il est joyeux. Il fait des blagues, il sourit, il nous tire, il nous motive. Nathan, il rayonne son soleil sur nous, pour nous donner la force d’aller au bout. Alors on continue. On sourit avec lui.

Nathan, il n’aidait pas beaucoup au camp. Il déconcentrait les autres quand on donnait des explications. Ça nous énervait. Nathan, il n’éteignait jamais son soleil. Mais là, sous le cagnard et la faim au ventre, c’est ce même soleil qui nous a permis de tenir bon, et d’avancer avec le sourire.

Voilà la plus grosse claque que j’ai eue pendant le séjour.

Premier constat, un peu basique : tout le monde a des ressources à offrir au groupe. Par contre, il faut donner l’espace et l’envie de mobiliser ces ressources. Il faut aussi savoir voir et valoriser ces cadeaux pour le groupe, pour les encourager.

La deuxième prise de conscience a été bien plus belle. C’est sur la nature même de ces ressources et cadeaux pour le collectif. Pendant la plupart du séjour, on valorisait l’implication « concrète » et visible. Les ados volontaires pour faire la vaisselle, aider à la cuisine, monter les tentes, etc. Et pour cause, toutes ces tâches devaient être faites ! Et avec mon rôle d’anim, j’avais le nez dedans tous les soirs.
Au point de ne pas voir, de ne pas valoriser… les soleils du groupe.

Les soleils, ce sont ces jeunes qui avaient toujours le sourire. Qui faisaient des blagues. Sur le moment, iels nous déconcentraient, demandaient de l’énergie pour recadrer, etc. Mais en fait, sur la longueur, c’était tellement important ! Pour maintenir la joie, la motivation, la bonne humeur dans le groupe. Pour souder le collectif autour de liens interpersonnels, de blagues communes. Les soleils, ce sont ces jeunes sans qui on aurait passé un séjour tellement plus morne. Ce sont ces jeunes sans qui on n’aurait peut-être pas eu l’énergie d’aller au bout.

Alors certes, on aurait mangé à l’heure… Mais on n’aurait pas pleuré de se quitter. On ne serait pas tombés amoureux de notre groupe et sa belle énergie. On n’aurait pas construit, en 10 jours seulement, des amitiés et une solidarité mémorables. Sans ces soleils, on n’aurait pas gravé dans notre cœur des souvenirs en lettres dorées.

💡 Leçon : dans un groupe, il faut savoir reconnaître et valoriser les différents cadeaux offerts par chacun.e des membres. L’implication dans un groupe ne se résume pas au « faire », à aider à la réalisation des tâches. Parfois, le rire et la bonne humeur sont le socle d’une bonne cohésion de groupe et d’une motivation qui permet de traverser les galères !

8. Rien ne remplace les épreuves traversées ensemble

Et nous voilà donc à la fin du séjour.

On a surmonté l’averse dès le premier jour, les pâtes qui mettaient 2 h à cuire, les 3 changements de camping, la nuit en forêt sans nos tentes, les retards de camion, les remous de la Dordogne et les falaises du Périgord.

On a traversé les histoires de cœur, les motivations et démotivations, les bobos, les bêtises, les ronfleurs.

On était 24 individualités. On est devenu un groupe.

Un groupe qui danse sous les étoiles pour se dire au revoir. Un groupe qui pleure à la gare de se quitter. Un groupe qui se remémore, en riant, ce qu’on a traversé ensemble.

J’ai adoré voir la naissance progressive de ce groupe. Le premier repas cuisiné sans les anims. Les premières idées lancées par des jeunes. Le premier câlin collectif et spontané. Le premier challenge relevé avec toustes les jeunes sans exception.

J’ai adoré voir les petits groupes d’ami.e.s fusionner à la fin du séjour, parce qu’une telle faisait pont entre les deux, ou parce qu’on riait de galérer à survivre dans la forêt.

J’ai adoré voir de plus en plus de jeunes applaudir et célébrer nos réussites collectives (parce que, disons-le, je me sentais un peu seule au début !).

On était 24 individualités. On est devenu un groupe. Un groupe magnifique, capable de beaucoup, et surtout de donner avec tellement de générosité.

💡 Leçon : les galères soudent. Surtout les surmonter ensemble, trouver des solutions ensemble. Je crois profondément à l’importance de célébrer les réussites collectives, surtout après les difficultés. De célébrer, et créer cette culture de groupe.

J’espère que cette immersion en colo vous a plu ! C’était la plus intense que j’ai jamais animée, mais aussi la plus riche en apprentissages. J’espère que ces derniers transparaissent dans mes mots, suffisamment pour que vous puissiez vous en saisir…

Cette colo, c’est la première aventure de 4 mois de voyage. Je pars à la rencontre des modes de vies en collectif, pour des décortiquer et les retranscrire. Tous les articles sont à découvrir sur le blog Oser Vert !

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