L’après-confinement : prises de conscience et optimisme pour un nouveau monde

Nouveau monde après confinement

L’an 2090, Terre.

👶 – Dit moi mami…

👵 – Oui mon trésor ? 

👶 – Tu ne m’as jamais raconté comment c’était, avant, quand tu étais jeune. Raconte-moi.

👵 – Si tu veux. Tu devras faire appel à ton imagination, car tout était très différent… 

👶 – Je t’écoute, mami…

Chapitre 1 : Un monde insensé

👵 – C’était il y a plusieurs décennies. 

Les Hommes s’étaient appropriés la Nature. 

Ils exploitaient tout ce qu’ils pouvaient, épuisaient les ressources accumulées pendant des millénaires, détruisaient les écosystèmes sans un remords. 

On abattait des forêts pour les remplacer par des champs ou des usines. On recouvrait la nature de béton. On élevait des animaux par milliards, dans le seul but de les manger. On se rendait à l’autre bout du monde pour quelques jours de vacances, alors même qu’on n’avait jamais visité sa propre région. On faisait faire ses vêtements, ses jouets, ses meubles aux quatre coins de la planète. 

Le monde était à la merci de l’Homme. 

Un espace de jeu sans limites, sans frontières.

👶 – Ça a l’air tout à fait insensé !

👵 – Ça l’était. Mais ce n’était pas le pire. 

Car l’Homme avait beau se prendre pour le maître du monde… 

Il était malheureux. 

Nombreux étaient ceux qui menaient une vie monotone et répétitive. 

Métro, boulot, dodo. Chaque jour. 

Alors, les gens achetaient, pour remplir leur cœur. Des vêtements, des accessoires, des aliments gras ou sucrés. 

Ils étaient déprimés. Beaucoup étaient devenus addicts. À l’alcool, la cigarette, mais aussi la nourriture, les achats, les écrans ou l’affection.

👶 – Addict ? Ça veut dire quoi ? 

👵 – Ça veut dire que tu te sens tellement vide et déprimé…

Que tu essayes de panser tes plaies par l’extérieur. 

👶 – Mais mami, si tu es triste, c’est à l’intérieur que tu dois changer.

👵 – Oui mon ange, mais on ne le savait pas encore. 

👶 – Mais s’ils continuaient à être tristes, pourquoi ils continuaient ? 

👵 – Car ils ne se rendaient pas compte…

👶 – Comment ça a changé, mami ? Comment ils ont compris ? 

👵 – Le coronavirus est arrivé et nous a ramené à la raison. 

👶 – C’est un gros monstre ?

👵 – Un tout petit, en réalité. Mais qui nous a fait très peur.

Chapitre 2 : L’arrivée du coronavirus

👵 – Tellement peur, qu’on a dû tous rester chez nous. 

Enfermés. 

On ne pouvait sortir que lorsque c’était indispensable. On avait peur les uns des autres, on se regardait à peine. 

On était effrayés, on ne savait pas quand cela s’arrêterait.

Nous devions limiter nos déplacements à l’essentiel. 

Mais qu’est-ce que l’essentiel 

Il nous en a fallu du temps pour le trouver. Ce qui nous semblait essentiel au début de l’épidémie nous a peu à peu paru bien superflu.

Les fast-food, les magasins de vêtements, les cinémas… on s’est rendus compte qu’on n’avait pas besoin de ça. Pas si nous avions l’amour. 

Pas si nous étions en paix avec nous-même. 

Alors nous avons arrêté de nous fuir, de masquer nos émotions. 

Maintenant qu’ils étaient physiquement enfermés, chez eux, nombreux sont ceux qui ont fait le rapprochement avec un sentiment bien familier. 

Ils se sentaient enfermés dans leur propre vie, bien avant le virus. 

Enfermés dans un quotidien pesant, qu’ils n’avaient pas choisi. Un métier accepté par défaut, parce qu’il faut bien gagner sa vie ; des responsabilités qui s’accumulent ; des loisirs qui ont pour seul but de nous aider à fuir le quotidien… 

Une vie dénuée de sens. 

Alors, tout a changé. Nous avons changé. Pris conscience.

D’abord, nous avons vu que la pollution tuait plus que la maladie.  Nous avons prouvé que l’activité humaine impactait directement la qualité de l’air, des cours d’eau, des écosystèmes…  Nous avons compris qu’il était indispensable de changer drastiquement notre société si nous voulions nous sauver. 

Les confinés ont réalisé la valeur de la nature. 

Ils ont compris que si nous pouvions continuer à manger, c’était grâce à la terre et ceux qui la travaillent. 

Ils ont compris cette phrase, qu’ils avaient déjà entendue sans la croire. 

L’Humain est dépendant de la nature. 

Plus que dépendant : il en fait partie. Si la nature s’écroule, l’Homme s’écroule. 

L’Humain est dépendant de la nature… Pourtant, il a créé des villes, des routes et des bâtiments pour ne plus la voir. Il a décidé de s’éloigner d’elle, il a choisi de ne plus vivre à ses côtés. Était-ce la bonne solution ?

Tout a été remis en cause. 

Coincé entre quatre murs, chacun a ressenti cet appel de la nature. Ce besoin profond de sortir, de marcher en forêt, d’entendre le chant des oiseaux. Les gens qui pouvaient sortir appréciaient d’autant plus chaque bouffée d’air. Nous avons été rappelés à nos racines. Nous rêvions d’extérieur.

Mais nous ne pouvions pas sortir. 

Alors nous avons changé notre manière de vivre… 

À l’intérieur. 

Les familles ont appris à être ensemble. Les couples ont appris à se parler. Les voisins ont appris à se regarder. Peu à peu, on a même vu naître des élans de solidarité. On a commencé à vraiment voir ce – et ceux – qui nous entouraient. 

Nombreux sont ceux qui ont commencé à exprimer leur gratitude envers les personnes qui travaillent pour le bien collectif. D’abord, les médecins, les infirmièr.es, et peu à peu la vision s’est élargie. Les vendeur.se.s dans les commerces alimentaires, les employé.e.s qui nettoyaient les rues, les agriculteur.trice.s qui maintenaient un apport local… 

Nous avons pris conscience que nous étions tous interdépendants. 

Que nous avions besoin de notre voisin, autant que ce dernier avait besoin de nous.

Les prises de conscience se sont succédé. Pas seulement à cause du confinement. Mais aussi parce que le coronavirus était bourré de symboles.

👶 – Mami, qu’est-ce qu’il avait de spécial ce virus ?

👵 – Il mettait en lumière les symptômes de notre société.

Chapitre 3 : Des symptômes symboliques

La toux, à cause des non-dits qui grattent la gorge.

Les courbatures, comme un message de notre corps, las que nous en soyons déconnectés, que nous n’entendions plus ses messages les plus élémentaires.

La fièvre, comme symbole d’un moteur en surchauffe, à cause de la charge mentale et de la consommation quotidienne d’un carburant non adapté.

La gêne respiratoire, pour nous rappeler la chance que nous avions de respirer chaque jour, tout en nous rappelant que tout pourrait s’arrêter. 

Les Hommes détruisaient les forêts, poumons de la Terre. 

Alors l’univers a détruit les poumons de l’Homme. 

Ce n’est pas tout…

La contagion se faisait par le toucher, pour nous montrer à quel point nous impactons les autres. 

Aucun de nos actes n’est isolé. 

À chaque action, nous pouvons provoquer le changement chez les autres. 

Chaque jour, nous montrons l’exemple. Nos émotions, nos énergies infusent les autres, qu’elles soient positives ou négatives. Un sourire peut se répandre dans une foule aussi vite qu’un froncement de sourcil. Tout comme le coronavirus. 

La pandémie, en mettant cela en lumière…

Nous a intimé d’utiliser ce pouvoir à bon escient. 

Chapitre 4 : Le monde d’après

Les gens ont commencé à regarder ce qu’ils avaient à l’intérieur d’eux-mêmes. Qui suis-je ? De quoi ai-je vraiment besoin ? Qu’est-ce que j’aime faire ? 

Nous avons procédé à cette introspection, car c’était notre seul espoir pour traverser cette épidémie sereinement. 

Alors, nous avons changé de l’intérieur. 

Libérés d’un engrenage sans fin, dont nous n’étions pas maître, nous nous sommes révélés à nous-même. 

Chacun s’est demandé qu’est-ce qu’il pouvait apporter de mieux au monde.

L’épidémie ne s’est arrêtée qu’une fois que nous avons compris.

👶 – Compris quoi, mami ?

👵 – Qu’il fallait tout changer, tout refaire. Le virus s’était répandue comme une traînée de poudre à cause de la mondialisation. Certaines zones étaient peu approvisionnées, car elles n’avaient pas de production alimentaire locale. Les habitants noyaient leur malheur dans la surconsommation matérielle, plutôt que s’autoriser à être eux-mêmes. 

Il nous a donc fallu revoir notre organisation. Recommencer à zéro…

As-tu des idées pour construire le monde d’après-confinement ? Quels sont tes espoirs ? De quel futur rêves-tu ? Fais-moi part de ton optimisme en commentaire ou par message ! 

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