Comment et pourquoi se reconnecter à la nature

Personne seule dans la nature en clair obscur

Je crois que si nous en sommes arrivés à un système si polluant, à une urgence climatique si présente, à une individualité si pesante, c’est que nous avons perdu quelque chose de précieux. D’authentique. Notre lien avec la nature. Notre place et notre humilité au sein d’un monde qui ne nous appartient pas.

Alors comment s’y reconnecter, malgré la ville, malgré le bruit, malgré le temps qui presse ?

Se reconnecter au rythme des saisons

Accepter les rythmes de la nature

Aujourd’hui, avec la modernisation, avec le progrès, on voudrait lisser toute l’année. On voudrait que les jours d’hiver ressemblent aux jours d’été. On voudrait avoir suffisamment chaud à la saison froide, et qu’il fasse frais pendant la saison chaude.

Mais ça ne marche pas comme ça.

Tout comme la Terre suit un rythme, notre corps suit un rythme. Notre corps s’adapte au rythme des saisons donc notre vie devrait s’adapter au rythme des saisons. Pas l’inverse. Nous n’adaptons pas la nature à notre vie.

Alors qu’est-ce qu’on fait ? On accepte. On savoure même, l’unicité de chaque saison, de chaque mois. On profite des couleurs de l’automne, on profite des soirées tranquilles de l’hiver, on profite du charme de la renaissance du printemps et du rayon de soleil estival. On n’abuse pas du chauffage l’hiver et de la climatisation l’été.

L’alimentation pour se reconnecter aux saisons

On adapte notre alimentation à la saison évidemment. Et qu’est-ce que la nature est bien faite… Les courges disponibles en automne et hiver sont denses et réchauffantes, tandis que les fruits juteux d’été sont rafraîchissants et désaltérants. Alors pourquoi vouloir manger une tomate en hiver ? Ça ne marche pas comme ça.

Sol nature, et champignon en automne

En choisissant de consommer les fruits et légumes de saison, on apporte à notre corps exactement ce dont il a besoin pour chaque saison. Car tout a été minutieusement orchestré, sélectionné par des milliers, millions d’années d’évolution. En choisissant de consommer les fruits et légumes de saison, on profite davantage de chaque saveur. On attend avec impatience le retour des melons, des pêches, mais aussi des châtaignes, des potirons ou des brocolis. A chaque saison on profite au maximum des saveurs disponibles, on en empli notre palais, notre corps, et on passe à la saison suivante sans frustration, avec curiosité et hâte. On apprend à cuisiner une multitude de recettes, à être créatif. Et on nourrit notre corps de la meilleure façon qui soit. Tout en respectant la Terre, en encourageant les méthodes d’agriculture respectueuses, simples et lentes.

La lenteur… On se reconnecte au temps aussi. À l’attente de la saison suivante. Aux longues soirées d’hiver. On reprend conscience du temps qui passe, de la danse de la Terre et du Soleil, qui se cherchent, se rapprochent ou s’éloignent, se caressent sans jamais se toucher.

La nature au plus près de soi

Même quand on vit entre quatre murs de béton, entouré de routes goudronnées, on a la nature tout près. Notre corps. L’humain est un animal, comme les autres, issu de la nature. L’humain a des besoins naturels, des instincts ancrés en lui. On a pris l’habitude de les nier, d’avancer quoi que notre corps essaye de nous dire.

 Stop. Arrête-toi.

Fait une pause et écoute. Ressens. Que te dit ton corps ?

De subtiles messages

Ressens les symptômes, écoute les petites douleurs. Un mal de tête, un mal de ventre, de la fatigue sont autant de messages de notre corps. De messages bienveillants, d’appels à l’aide, de bouées de secours. Et nous, que faisons-nous ? On coule la bouée, sous des cachets, des comprimés. On ferme les yeux. On n’a pas le temps. Et pourtant, notre corps est la seule maison qu’on habitera toute notre vie. Alors autant en prendre soin, autant créer une relation saine, de confiance, d’écoute.

Alors, on arrête les cachets, les médicaments ou les comprimés multivitaminés à chaque petit symptôme. On prend le temps de chercher la cause et de se soigner en profondeur. Faire le ménage, réparer, ça prend du temps. Il ne suffit pas de mettre un tapis sur la poussière ou un morceau de scotch sur la fissure. Il faut prendre le temps de bien faire les choses, pour qu’elles ne refassent pas surface dans deux jours, une semaine ou trois mois.

Petit à petit, on apprend aussi à écouter les messages positifs. Une chaleur qui nous réchauffe le cœur, un sentiment de calme et de sérénité, une respiration apaisée… C’est comme cela qu’on sait qu’on est sur la bonne piste, qu’il faut continuer ce que l’on fait. Qu’on se fait du bien. Mais ces messages nous sont inaccessibles si on s’anesthésie de médicaments.

Jeune fille bien être, sérénité, bonheur
On ferme les yeux et on respire le bonheur…

Les rythmes du corps

On suit aussi les rythmes de son corps. Nous n’avons pas les mêmes besoins tout au long de la journée, ni même une « productivité » ou une énergie constante. On ne copie pas son voisin et on s’écoute soi. Si on est fatigué à 21 h, tant pis, on va dormir. Si on a besoin de faire une pause après déjeuner, on fait une pause. Si on préfère manger peu le matin, si on préfère goûter, on le fait. Tant qu’on fait confiance à ce que nous dit notre corps.

Alors on essaye, on expérimente et on voit si on se sent mieux. On fait des essais-erreurs car ce n’est pas facile de se connaître, loin de là. Ce n’est pas facile d’écouter un corps qu’on a fait taire pendant des années. Parce qu’on lui a appris à parler tout bas. Alors il faut tendre l’oreille…

La simplicité de ses besoins

Alors, peut-être, pourrons-nous retrouver nos vrais besoins. Pas les besoins de telle ou telle connaissance. Pas les besoins de la société. Pas les besoins de notre famille. Les nôtres. Nos besoins d’humain. On revient à la simplicité, à la proximité et on apprend à se contenter de ce qui nous est accessible, de ce qui nous est bénéfique, dans le respect des besoins des autres. Imaginez, si tout le monde pouvait faire ça… On s’éviterait bien des problèmes. On arrêterait de grappiller sur la part des autres – humains, animaux ou plantes. On arrêterait de s’impatienter dans la queue, parce qu’on saurait qu’il y en aura pour tout le monde. On arrêterait de faire des réserves, avarement, parce qu’on saurait qu’il en restera pour plus tard. On arrêterait de soutenir des systèmes de production intensives, sans aucune âme ni éthique, parce qu’on n’en aurait plus besoin.

Sol forêt, détails nature

Sortir et ouvrir les yeux

Quel meilleur moyen de se reconnecter à la nature, qu’aller en son sein ?

Se promener, tout simplement

Prendre une après-midi, une journée pour sortir et se promener dans la forêt ou auprès de la mer. Écouter les bruits de la nature, si mélodieux. Sentir les plantes, profiter de la pureté de l’air de la forêt, de sa fraîcheur. Être curieux de tout ce qui nous entoure. Et respectueux, humblement. Prendre conscience de la vie qui grouille sous nos pieds, des micro-organismes qui s’agitent pour maintenir le sol en bonne santé. Prendre conscience de l’interconnexion de chaque espèce de l’écosystème. Les arbres entre eux, aidés par les champignons, les insectes, les arbres abritant les oiseaux, les rongeurs… Et ne pas déranger ce doux équilibre. Il ne nous attendait pas, on ne lui manquera pas. Il ne nous dérange pas alors ne le dérangeons pas. Sans faire trop de bruit, cueillir avec parcimonie et seulement si besoin, surtout ne pas laisser de déchets.

Admirer le ciel

À tout moment, on peut lever les yeux au ciel et se sentir moins enfermé dans ses problèmes, ses questionnements. Il y a tellement de place, tellement d’air. Alors, on prend une bouffée d’air frais, on empli ses poumons. On regarde les nuages qui avancent lentement. Le ciel bleu, infini.

On peut aussi attendre une nuit claire et s’émerveiller de la beauté de la voûte céleste. Si vous avez la chance d’accéder à un lieu exempt de pollution lumineuse, profitez-en. Profitez de l’obscurité pour voir la multitude d’étoiles au-dessus de nos têtes. Pour voir, peut-être, la Voie Lactée, notre galaxie. Chaque étoile parait si petite, si inoffensive. Et pourtant, à des années-lumière d’ici, c’est une énorme boule en fusion permanente. Nous sommes si petits au milieu de tout ça.

Voie lactée homme connexion nature

Alors, humblement, on reprend sa place. Sa place de minuscule humain, dans un vaste univers. Une espèce parmi les espèces, une intelligence parmi les intelligences. Une seule planète parmi la multitude de planètes, perdues au milieu des étoiles… Et du vide.

On reprend sa place dans l’immensité du monde et de l’univers. Quelle merveille que la nature. Quel édifice, quel monument ! La Terre, résultat de milliards d’années de modelage, abritant des espèces qui résultent de millions d’années d’évolution. Et nous les détruisons en quelques décennies, par notre égoïsme et notre gourmandise ? Nous nous croyons maîtres sur Terre ? Nous nous croyons tout permis ? Non… Soyons humble, et reconnaissons notre impuissance face à la nature. Reprenons notre place au sein de la nature. Respectons-la, écoutons-la. Vivons avec la nature et pas contre elle.

Et toi, comment te reconnectes-tu à la nature ? Partage-moi tes impressions, tes états d’âme et tes réflexions sur ce billet !

Images libres sur Pixabay :
Solitude et coucher de soleil par Jackie Samuels
Champignons par Lars_Nissen_Photoart
Jeune fille par Pezibear
Sol forestier par Picography
Voie lactée par Free-photos

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