Réchauffement climatique : Je suis en colère…

Une jeune plante avec du texte par dessus : écologie, transformer la peur en action

J’ai écrit ce texte pour parler de mon intériorité… Et peut-être de la vôtre aussi.

J’ai peur.

Au fond de mes tripes, j’ai peur.

Peur des degrés qui grimpent. Peur de ce monde qui prend feu. Peur de la rancœur de dame nature. Peur du chaos, de l’inaction, de la panique. Peur de mon impuissance, de l’insouciance. Peur de l’après, de la suite, de la fuite.

Peur de l’absurdité dont l’humanité se contente.

Je suis triste.

Triste de voir le vivant se mourir. Triste de voir les peintures de la nature perdre leurs couleurs. Triste de voir ses rouages minutieux se désaccorder.

Triste d’appartenir à cette espèce qui écrase les autres, qui efface les autres, qui ignore les autres… Autant qu’elle-même.

Je suis en colère.

En colère contre les détracteurs, les non-acteurs, les porteurs de peur.

En colère contre celles et ceux qui laissent brûler le monde, en regardant leur nombril. En colère qu’on puisse creuser un tel fossé entre l’humanité et sa source, entre soi et l’autre, entre soi et le soin.

Je suis en colère car on tente en vain, en boucle de crier, d’alerter, de montrer. Je suis en colère contre celles et ceux qui regardent l’urgence sans la voir. Qui n’entendent que ce qu’ils écoutent.

Je suis perplexe.

Pourquoi ?

Pourquoi on ferme les yeux ?

Pourquoi iels ne se rendent par compte ? De l’urgence, de la destruction, de l’absurdité ?

Est-ce utile, est-ce sensé, de continuer à contribuer ? Qu’est-ce qu’il y a à sauver de l’humanité ? Quelle est sa beauté ?

Alors…

J’accueille.

J’accepte.

J’accepte l’état du monde. J’accepte l’état de conscience de l’humanité. J’accepte ma place, dans l’incertitude.

J’accepte l’urgence. J’accepte la lenteur.

J’accepte de tenir la flamme, de lancer l’alerte, de guider les pas. J’accepte de suivre, d’écouter, de faire confiance.

J’ai confiance.

Confiance en ma force, confiance en ma résilience. Confiance dans le collectif et ses ressources. Confiance dans mère Nature, son infinité, sa beauté. Confiance dans la lenteur, le long terme.

J’ai espoir.

Espoir en cette portion d’humanité vivante, vibrante, vaillante.

Je suis reconnaissante.

Reconnaissante pour les belles personnes, sur mon chemin, sur mon destin. Reconnaissante pour les consciences qui élèvent les consciences, pour les regards qui allument les regards.

Reconnaissante de faire partie de cette humanité, qui admire, qui anime, qui allume.

Je suis joie.

Joyeuse de toutes les possibilités, de tous les chemins à explorer. Joyeuse des rencontres sur les sentiers.

Je suis émerveillée.

Émerveillée par vous, par nous. Par la richesse de vos regards, par l’infini dans vos yeux. Émerveillée par votre beauté, votre conscience, votre intuition, votre ouverture. Émerveillée par votre lumière, votre engagement, votre force.

Émerveillée par ce collectif qui émerge, qui se soude, qui rend tout possible.

Je suis émerveillée.

C’est peut-être ça notre place, peut-être ça qu’il y aura à sauver. L’émerveillement.

Un regard, une écoute , une caresse émerveillés par la minutieuse perfection du vivant.

Je suis émerveillée, et par cette lumière, je suis le changement.

Je suis émerveillée, et par cette vibration, je suis la solution.

Je suis forte. Je suis multiple. Je suis amour. Je suis joie. Je suis moi. Je suis toi. Je suis nous. Je suis vous. Je suis tout.

Je suis ici, maintenant… Je suis.

Et c’est assez, c’est beaucoup.

Je suis.

J’ai lu ce texte face à un groupe de personnes engagées dans la transition, individuelle et collective. Pour moi, remonter dans des émotions positives permet de passer à l’action. La peur paralyse… L’émerveillement donne envie de protéger, d’inspirer, d’agir. Ce texte est né de mes ressentis, pour en faire une force d’action.

Et toi, comment tu te sens face aux dérèglements climatiques, aux enjeux de cette décennie ? 👇

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